Une centaine de missiles ont été tirés ce mardi matin sur l'Ukraine, notamment sur les villes de Kiev et Kharkiv. Volodymyr Zelensky, dénonce une "nouvelle campagne de terreur". Les bombardements de ces dernières heures ont fait quatre morts, et ont privé 50.000 personnes d'électricité dans la capitale ukrainienne. "Je me suis réveillée deux minutes avant l'attaque, avant que les sirènes d'alerte ne retentissent", raconte une députée ukrainienne, dont la maison a été soufflée cette nuit par les explosions.
L'élue explique au micro de RTL que "cela a été tellement rapide", et qu'elle et sa famille n'ont pu se mettre à l'abri à temps. "J'étais au milieu de chez moi quand il y a eu une énorme explosion", poursuit-elle, se souvenant des "fenêtres explosées", et des murs écroulés. "J'ai réussi à me lever et m'assurer que tout le monde allait bien", s'est encore souvenue la députée, qui dit avoir pu s'assurer que ses proches étaient indemnes. "C'est une terreur constante", assure la députée, encore sous le choc.
Depuis plusieurs semaines, on observe un regain de confiance de la Russie, notamment permis par l'échec de la contre-offensive ukrainienne. Moscou a même signé une petite victoire en reprenant la ville de Marinka dans le Donbass, une place forte ukrainienne qui résistait depuis le début du conflit. Cela s'est traduit dans le discours du Nouvel An de Vladimir Poutine, qui a bien insisté sur le fait qu'il ne reculerai pas. Dans ce contexte, la Russie montre les muscles. Le but est donc de déstabiliser, de terroriser l'Ukraine, et de priver d'électricité une part du territoire.
Et bien qu'il n'y ait pas beaucoup de suspense sur l'issue du scrutin, la présidentielle russe, à laquelle s'est présenté Vladimir Poutine, joue également. Il est important pour le président russe d'unir la population autour de lui, alors que des critiques contre la guerre s'élèvent dans le pays, notamment de la part des femmes et mères de soldats. Vladimir Poutine doit encore justifier l'intervention en Ukraine, ce qui explique la communication autour de l'attaque de Belgorod, une ville située à la frontière russe, où une vingtaine de personne ont trouvé la mort, lundi, dans un hôpital. Vladimir Poutine a parlé d'"acte terroriste" et a accusé l'Ukraine de viser des cibles civiles.
Face à la multiplication des attaques russes, l'Ukraine rend coup pour coup. Et si sa contre-offensive n'a pas eu l'effet escompté, elle ne recule pas. Le front reste figé. Kiev s'est même payé le luxe, la semaine dernière, d'humilier la Russie, en coulant un de ses navires de guerre en Mer noire. L'armée ukrainienne tient le choc, ce qui lui permet de contrer les attaques russes. Sur 99 missiles tirés cette nuit, elle en a détruit 72, dont des missiles hypersoniques, présentés par Vladimir Poutine comme soit-disant impossibles à intercepter.
Sur le long terme, l'Ukraine, bien que combative, a encore énormément besoin de l'aide occidentale. Elle devrait bientôt recevoir les premiers F-16 de ses alliés, et les élections présidentielles américaines seront pour elle capitales. Car une victoire de Donald Trump pourrait mettre fin à l'aide des États-Unis, qui représente la moitié de l'aide envoyée à l'Ukraine. Ce mardi matin, le ministre des Affaires étrangères ukrainien vient de demander aux occidentaux d’accélérer la livraison d'armes à Kiev.
L'Ukraine va également devoir relever ses troupes, des soldats qui sont au front depuis le début de la guerre. Le chef d’État major ukrainien, le commandant Zaloujny, évoquait récemment la mobilisation de 500.000 personnes. Si ce chiffre est amené à changer, cela montre que l'armée ukrainienne a besoin de sang neuf pour continuer à se défendre contre la Russie.
Du côté de Moscou, Vladimir Poutine est un adepte du temps long. Sa stratégie est de terroriser l'Ukraine, et de la forcer à capituler. Option inenvisageable pour Kiev. Depuis plusieurs mois, Moscou a relancé son industrie militaire, et affirme produire beaucoup. Une information impossible à vérifier. Mais ce que l'on sait en revanche, c'est que la Russie manque de main d’œuvre et de certains composants électroniques. Une conséquence des sanctions. Difficile de dire si cette production tiendra sur la durée. Les pertes russes sont aussi colossales : le mois dernier, certains jours, 1.000 soldats russes étaient tués ou gravement blessés.
La population russe pourrait être à nouveau sollicitée, mais pas avant les élections, pour ne pas risquer un mécontentement qui pourrait nuire au chef du Kremlin.
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