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2 min de lecture
Une des salles de classe de l'école souterraine de Kharkiv
Crédit : Emilie Baujard
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Les 20 salles de classes ont été construites à 6 mètres sous terre. On y accède par une porte blindée sur laquelle il est inscrit ABRI. Une fois à l’intérieur, c’est un long couloir éclairé par des halogènes, on y entend la ventilation, il y a des salles de cours, une cafétaria, des toilettes. Tout pour apprendre dans de bonnes conditions.
Derrière cette porte, c’est cours de lecture pour les enfants de CE2. Leur institutrice, Natalia, est en train de leur mimer quelque chose. "On apprend un nouvel animal, le suricate. Alors, je fais des petits mimes avec mes mains", nous dit-elle. Dans sa classe, ils sont une dizaine d’enfants, très concentrés. Pouvoir reprendre les cours en présentiel est très important pour eux mais aussi pour Natalia.
"Je souffre d’anxiété avec toutes ces sirènes et ces attaques. Mais je ne dois pas le montrer aux enfants. Surtout pas. Alors, je souris, et je souris encore plus, pour qu’ici, ils se sentent en sécurité et heureux", dit l'institutrice.
L'école souterraine de Kharkiv a été creusée à 6 mètres sous terre
Crédit : Emilie Baujard
Et ça a l'air de marcher, ici, les enfants sont apaisés. À l’image de Maria, 9 ans, long cheveux blonds et un t-shirt aux couleurs de l’Ukraine : "On apprend de nouvelles choses et je peux être avec mes copines. Et puis j’ai moins peur. Je sais que s’il y a des bombardements russes, je ne risque rien ici car c’est très solide".
Les élèves ukrainiens dessinent "Protégeons notre enfance"
Crédit : Emilie Baujard
Et justement une alarme retentit. Les cours continuent comme si de rien n’était. "Les enfants ne bougent pas car il savent qu’on ne risque rien ici. Ils doivent rester dans leur classe, à l’abri. Mercredi, il y a eu des grosses explosions pas loin d’ici. Les parents nous ont appelé, ils étaient inquiets. Mais les enfants, eux, n’avaient rien entendu", dit Aline, la directrice adjointe.
Beaucoup d’élèves ont fui à l’étranger, ceux qui sont toujours dans le pays et près des lignes de front, étudient à distance depuis presque 2 ans. Cette lycéenne est heureuse de pouvoir enfin sortir de chez elle et revoir ses professeurs : "Être devant des écrans depuis si longtemps ce n’est pas bon pour notre santé. Là, on peut interagir avec nos amis et nos professeurs, leur poser des questions quand on ne comprend pas. On apprend mieux". Cette jeune fille espère pouvoir continuer ses études à l’université de Kharkiv à la rentrée prochaine. Avoir des projets, même si la guerre est dans toutes les têtes.
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