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Des soldats de l'OTAN s'entraînent en Estonie.
Crédit : RTL
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L'Estonie, petite nation balte d'1,4 million d'habitants, est sur le pied de guerre face à son voisin russe. Le gouvernement et la population en sont convaincus : le pays est la prochaine cible de la Russie de Vladimir Poutine. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'OTAN multiplie les exercices d'ampleur pour dissuader le Kremlin d'envahir l'Estonie, membre de l'alliance.
Une frontière longue de 300 km sépare les deux pays et les tensions se cristallisent à Narva, au Nord. Un pont d'une cinquantaine de mètres à peine sépare cette petite cité estonienne de la Russie. En face, sur l'autre rive, se dresse la ville fortifiée d'Ivangorod. Les véhicules ne sont plus autorisés à traverser et les passages se font à pied entre deux postes frontières ultra sécurisés. Les provocations se multiplient, comme le montrent les images partagées par la presse locale.
Le jeudi 16 mai, les Russes ont installé un écran géant au bord de la rivière pour permettre aux habitants côté estonien de suivre le défilé militaire et le discours de Vladimir Poutine. Des centaines de personnes ont applaudi le chef du Kremlin. En réponse, la municipalité a affiché des drapeaux ukrainiens et une pancarte "Poutine, criminel de Guerre."
Le gouvernement sensibilise la population à travers des campagnes de communication diffusée à la télévision. "Le gouvernement essaie de nous préparer : Que faire ? Comment réagir ? Où aller ? Et puis chez nous on a fait des réserves de nourritures, des réserves d’eau", raconte Héléna, une mère de famille de 41 ans. "On a un kit de survie avec l'essentiel comme des fusées de détresse par exemple."
"Je suis prêt à m'engager", ajoute son fils Marïs, 18 ans. "L'année prochaine, je vais faire mon service militaire pendant 11 mois. Mais une guerre serait catastrophique pour les deux camps." 30.000 personnes sont engagées dans la Ligue de défense estonienne, un groupe paramilitaire, composés de civils, prêts à seconder l'armée en cas de conflit.
Les soldats estoniens s'entraînent tout au long de l'année, mais pas seuls. Le pays, membre de l'OTAN depuis 2004, accueille en permanence plusieurs centaines de soldats français et britanniques. Cette semaine, plus de 15 nations participent à "Springstorm", un exercice d'ampleur avec notamment les sauts des parachutistes, samedi 18 mai.
"La Russie est un pays agressif, les Russes ont montré leurs intentions et ce qu'ils sont capables de faire", explique le général Martin Herem, le chef d'État Major estonien, le militaire le plus haut gradé du pays. "Il y a beaucoup plus de troupes dans leur armée qu'en 2021. Ils vont encore investir et se développer."
"Ils se préparent à une guerre, mais quelle type de guerre ? C'est toute la question", ajoute-t-il. "Nous devons donc être prêts face à une agression russe, on se prépare pour ça. Si quelque chose arrive, bien sûr nous sommes prêts à défendre notre pays !" Les exercices de ces derniers mois ont un seul but : montrer les muscles afin de dissuader la Russie d'envahir ce petit pays de l'OTAN... Tout faire pour éviter une guerre entre la deuxième armée du monde et l'alliance atlantique.
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