Guerre en Ukraine : à 5 kilomètres du front, avec les artilleurs ukrainiens qui défendent Kharkiv

Leur position est à peine visible… Leur abri est creusé dans le sol, recouvert par des branchages. Le commandant Tras et ses hommes vivent ici au milieu de la forêt. Leur hantise : être repérés par des drones russes. Ils sont donc installés dans cet abri souterrain humide où une dizaine de lits sont alignés : "On dort ici, on mange ici. On a une petite cuisine improvisée. C’est notre maison sous terre", nous dit-il. 

Dans l’abri souterrain, le soldat Angel attend les prochaines instructions : "Cette offensive russe ne change rien pour nous. C’est toujours la même guerre. Le front avance, recule. C’est comme ça depuis des mois. Il y a des jours, on est beaucoup bombardé. Mais nous aussi, on réplique. Dès qu’on a une indication, on sort de notre abri, et on va tirer sur les positions ennemies".

Devant le commandant, plusieurs écrans qu’il regarde en permanence.

"Je suis connecté avec nos équipes de drones, je vois en temps réel ce que les dronistes voient aussi. Quand ils identifient une cible, ils nous préviennent, et on tire avec notre char caché plus loin", dit-il. C’est comme ça que cette unité a empêché une colonne russe d’avancer il y a quelques jours. Mais les munitions manquent. Cet opérateur de canon attend les ordres : "Le problème c’est que le ratio est très déséquilibré. Quand nous tirons 1 missile, les russes en tirent 10. Alors, nous, on essaie de compenser en tirant plus précisément. On doit être sûr que notre tir va détruire une cible ennemie. Les Russes, eux, ils frappent en quantité et au hasard". Cette fois, il n’a pas eu besoin de tirer, pas de cible qui valait la peine de gaspiller un missile.

À lire aussi

international

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut "défendre le monde contre l'agression russe"