Le centre de Téhéran est noir de monde en ce lundi 6 janvier. Des milliers d'Iraniens rendent hommage au général Soleimani tué vendredi par une frappe américaine. De leur côté, les députés irakiens scandent : "Mort à l'Amérique", en pleine séance. "Si nous devons partir, a déclaré Donald Trump, nous leur imposerons des sanctions comme ils n'en ont jamais vu auparavant".
Peu importe les menaces, la riposte iranienne se prépare. Politiquement d'abord, le parlement irakien a voté dimanche le départ des plus de 5.000 soldats américains du territoire. Ce n'est évidemment pas cette réponse qu'attend Washington, mais bien celle de Téhéran.
Selon le conseiller militaire de l'ayatollah Ali Kamenei, cette réponse sera militaire et visera les soldats, les bases et les navires américains. Les milices pro-iraniennes demandent d'ailleurs aux soldats irakiens de se tenir à plus d'un kilomètre des positions américaines.
Un ancien ministre iranien de la défense précise que "la chose qui puisse mettre fin à cette épisode guerrier est que les États-Unis reçoivent un coup égal à celui qu'ils ont porté".
Dans cette surenchère de menaces que Washington ne prend pas à la légère, le secrétaire d'État Mike Pompeo reconnaît que les soldats américains sont des cibles potentielles. Mais en cas de représailles, Donald Trump a prévenu que les services américains ont déjà identifié 52 sites iraniens sensibles qu'ils n'hésiteront pas à détruire.