Gaza : un camp de réfugiés bombardé, Israël visait un chef du Hamas

Un bombardement de l'armée israélienne a touché plusieurs immeubles du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. "Une scène de tremblement de terre", selon un habitant du camp.

Le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.

Crédit : Fadi Alwhidi / AFP

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Le nombre de victimes s'annonce très élevé. Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans le bombardement du plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza (116.000 réfugiés). D'après une vidéo de l'AFPTV, il est possible de compter au moins 47 corps drapés de linceuls allongés au sol dans la cour d'un hôpital après avoir été extraits des décombres. Les images montrent aussi un énorme cratère et des destructions causées par le bombardement.

Le nombre de victimes pourrait être plus important. Car le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas, annonce, de son côté, un bilan provisoire d'au moins cinquante morts.

"J'ai entendu une énorme explosion qui a secoué tout Jabaliya. Je suis allé voir et c'était une scène de tremblement de terre", raconte à l'AFP un habitant du camp, Ragheb Aqel, 41 ans. Et de poursuivre : "C'est horrible, un grand nombre de corps, de blessés, de lambeaux, sont ensevelis sous les décombres."

"Élimination"

L'armée israélienne a confirmée ce bombardement visant, selon elle, un commandant du Hamas, Ibrahim Biari, présenté comme un des responsables de l'attaque du 7 octobre dernier.

Cette "élimination" a eu lieu dans le cadre d'une vaste opération de lutte contre les terroristes et les infrastructures terroristes appartenant au bataillon central de Jabaliya, qui avait pris le contrôle de bâtiments civils dans la bande de Gaza. Selon Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, Ibrahim Biari se trouvait dans un "vaste complexe de tunnels souterrains d'où il dirigeait les opérations."

"Nous avons frappé ce complexe et nous estimons que des dizaines de combattants du Hamas étaient avec lui et ont également été tués lorsque le complexe souterrain s'est effondré", a-t-il poursuivi lors d'un point presse dans la soirée du 31 octobre.

Près d'un mois après le début de la guerre entre le Hamas et Israël, les appels à une "trêve humanitaire" pour soulager les souffrances des 2,4 millions d'habitants de Gaza, restent sans suite, malgré les cris d'alarme quotidiens de l'ONU.

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