Gaza : quel avenir pour les bébés prématurés de Al-Shifa ?

Un petit corps frêle s'agite sous le plexiglass d'une couveuse, Kinda, un mois et demi, est née fin octobre à Gaza. Sa mère Shaima l'a rencontrée il y a tout juste une semaine. "Je lui ai donné naissance à Al-Shifa, depuis je ne l'avais plus revue. Quand elle est née, elle est partie en couveuse", raconte-t-elle. 

À 23 ans, la jeune mère, forcée de fuir le nord de Gaza, a été séparée de sa fille et ne l'a retrouvée qu'en Égypte, trente-huit jours plus tard : "quand je suis arrivée, si le nom de ma fille n'était pas écrit, je ne l'aurais pas reconnue", avoue Shaima. 

Beaucoup de nourrissons sont, quant à eux, orphelins. Certains portent les stigmates de la guerre, le docteur Abdel Wahid, présente l'un d'entre eux : "celui-là a perdu un œil dans les bombardements. Il a été opéré aujourd'hui et nous travaillons à remplacer son œil droit". 

Reste la question de l'avenir de ses enfants orphelins et exilés. Aucune suite n'est envisagée pour eux après leur séjour à l'hôpital.