140.000 euros de butin : une caserne de pompiers braquée à Hyères, l'argent dérobé vient de la vente de calendriers

Un vol hors-normes… et inédit. Dans la nuit de dimanche 28 au lundi 29 décembre, l'amicale des sapeurs-pompiers de Hyères (Var) a été victime d'un cambriolage. Les 140.000 euros qui se trouvaient dans un coffre-fort ont été dérobés. Une somme issue de la vente annuelle des célèbres calendriers des pompiers, comme l'affirment les pompiers auprès de l'AFP.

Un ou plusieurs individus ont réussi à pénétrer le bâtiment, alors que des pompiers étaient de garde. Les auteurs se sont ensuite rendus au sous-sol du bâtiment, ont fracturé une porte en bois, avant de pénétrer dans le local dédié à l'amicale des sapeurs-pompiers, selon les informations d'Ici Provence, confirmées par RTL.

À l'aide d'un engin de chantier, un individu a ouvert le coffre-fort en métal avant de le vider. Dedans ? Des chèques et de l'argent liquide. Autrement dit, la recette d'une année de travail pour venir en aide aux orphelins, aux sapeurs-pompiers et aux familles de soldats du feu en difficulté.

"C'est un scandale, mais aussi une imbécilité, parce que c'est de l'argent qui sert une œuvre humanitaire. L'incrédulité totale et la colère dominent. Au-delà du fait qu'un cambriolage est toujours scandaleux, c'est vraiment une situation totalement improbable", s'est ému Jean-Pierre Giran, le maire de Hyères, au micro de RTL.

Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat local. Celle-ci doit permettre de déterminer la date exacte des faits et le mode opératoire des malfaiteurs, notamment comment les cambrioleurs ont pu agir sans se faire repérer.

La vente de calendriers, une activité risquée

"Le SDIS du Var, l'union départementale des sapeurs-pompiers du Var et l'amicale des sapeurs-pompiers d'Hyères condamnent avec la plus grande fermeté ces faits d'une gravité exceptionnelle", a estimé le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Var dans un communiqué publié lundi soir. 

Ce cambriolage met en lumière une activité qui devient de plus en plus risquée : celle de la vente de calendriers. "Il y a quelques semaines, pendant une distribution, un sapeur-pompier a été agressé par quelqu'un qui lui a mis un coup de tête pour récupérer toute la récolte qu'il avait effectuée. Évidemment, nous sommes pris pour cible", alerte Eric Brocardi, le porte-parole des sapeurs-pompiers de France, à notre micro.

Preuve du danger, des sapeurs-pompiers signalent désormais en amont leur tournée de calendriers aux policiers dans certaines villes, afin d'être suivis à distance. Le but de la démarche : éviter d'être agressés.