INVITÉ RTL - Un habitant de Gaza interrompu en pleine interview par un bombardement : "C'est le traumatisme total"

Iyad Alasttal, réalisateur gazaoui habitant du sud de l'enclave palestinienne, raconte son quotidien sur RTL. En pleine interview, le témoin est interrompu par un tir de missile tout proche de chez lui.

Un bombardement de l'armée israélienne sur la bande de Gaza, ce dimanche 22 octobre

Crédit : JACK GUEZ / AFP

GAZA - Un Palestinien interrompu en pleine interview par un bombardement

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Face à l'urgence, l'Union européenne réclame une nouvelle fois des pauses humanitaires dans la bande de Gaza pour faciliter l'acheminement de l'aide à la population. Ce vendredi 27 octobre, seuls 84 camions ont pu passer la frontière avec l'Égypte. Un chiffre insuffisant, tant le quotidien est devenu impossible pour la population gazaouie, y compris dans le sud de l'enclave. "Toutes les familles de la bande de Gaza ont besoin vraiment d'eau, surtout de l'eau potable. On n'a même pas l'eau du robinet ici dans la bande de Gaza. Pour boire de l'eau, pour faire du lait pour la petite, il faut traverser trois kilomètres, aller jusqu'au centre-ville, attendre 1h ou 2h pour remplir deux ou trois bouteilles de l'eau", nous explique Iyad Alasttal, un Palestinien qui vit avec sa famille à Khan Younis.

Joint dans la matinée ce vendredi alors qu'il était chez lui, il décrit la même situation pour le pain : "Il faut partir à 8h du matin pour rentrer à 16h avec un ou deux kilos de pain. C'est injuste cette situation, il faut trouver une solution le plus vite possible. Si on est sauvé des frappes israéliennes, est-ce qu'on va pouvoir tenir devant cette situation humanitaire difficile ? C'est ça la question".

Il faut un cessez-le-feu le plus vite possible

Iyad Alasttal, habitant de Gaza

"J'ai vécu quatre agressions et deux Intifadas. C'était franchement incomparable par rapport à cette guerre. Je ne suis pas sûr d'avoir la chance de survivre encore quelques heures ou quelques jours parce que les frappes sont permanentes ici dans la bande de Gaza. Ils ciblent des familles entières où vous trouvez entre 30, 40 ou 50 personnes dans le même bâtiment. Il faut vraiment un cessez-le-feu le plus vite possible", ajoute Iyad.

En pleine interview, le jeune homme est interrompu par une détonation. "Un autre missile, c'était juste derrière chez nous. Depuis hier, ils frappent ici. C'est le traumatisme total. Je n'arrive pas à me rassurer. Je n'arrive pas à rassurer mes enfants", nous dit-il, le souffle coupé.

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