L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ne cesse de se renforcer ces derniers jours, après un plan proposé par Tel-Aviv et jugé "positif" par le mouvement islamiste. Ce samedi 1er juin, les médiateurs qatari, américain et égyptien ont appelé les deux belligérants à "finaliser" cet accord regroupant "les exigences de toutes les parties", ont affirmé les trois pays dans un communiqué commun.
Car dans le même temps, les bombardements israéliens par air et terre ont continué de cibler la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, devenue l'épicentre de cette guerre relancée par l'attaque du 7-Octobre.
Ce plan, présenté par Joe Biden vendredi soir, vise à parvenir, en trois étapes, à un cessez-le-feu permanent. La première phase constituerait en un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza pour une durée de six semaines. L'arrêt des combats serait accompagné notamment de la libération de certains otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre et retenus à Gaza surtout les femmes, les enfants et les malades, et de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
La deuxième phase prévoit des négociations durant ces six semaines de cessez-le-feu. Si elles s'avèrent concluantes, les combats s'arrêteraient définitivement et tous les otages encore détenus à Gaza rentreraient chez eux, soldats compris. Et les forces israéliennes se retireraient complètement du territoire.
Enfin, lors de la troisième phase de ce plan, un vaste plan de reconstruction de Gaza serait lancé, avec le soutien des États-Unis et de la communauté internationale.
Quelques heures après la déclaration de Joe Biden, Benjamin Netanyahu a tenu à réaffirmer les "conditions" d'Israël pour un cessez-le-feu permanent : la "destruction" du Hamas, la "libération de tous les otages" et "l'assurance que Gaza ne posera plus de menace" à l'Etat israélien.
Mais le Premier ministre israélien est pris entre eux feux. D'un côté, ses ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich. Le premier, ministre de la Sécurité nationale, a dit que son parti allait "dissoudre le gouvernement" si l'accord était conclu, qualifiant la proposition de "victoire pour le terrorisme et un risque pour la sécurité d'Israël". "Accepter un tel accord n'est pas une victoire totale, mais une défaite totale", a-t-il ajouté.
Le second, ministre des Finances, a affirmé qu'il "ne prendra pas part à un gouvernement qui accepterait le plan proposé". "Nous réclamons la poursuite de la guerre jusqu'à ce que le Hamas soit détruit et que les otages reviennent", a-t-il dit sur X.
Puis, pour Benjamin Netanyahu, il y a également des milliers d'Israéliens, qui sont à nouveau descendus dans la rue pour réclamer la libération des otages. "Biden est notre seul espoir", a notamment déclaré une manifestante à Tel-Aviv, Abigail Zur.
Malgré les protestations de la communauté internationale, qui s'inquiète pour les civils à Rafah, l'armée israélienne, dont les forces ont progressé cette semaine jusqu'au centre de cette ville frontalière de l'Égypte, y ont poursuivi leur offensive. Les opérations se concentrent dans l'ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des raids aériens, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires.
"Toute la nuit, les bombardements aériens et à l'artillerie n'ont pas cessé un instant dans l'ouest de Rafah", a témoigné un habitant. Des tirs d'artillerie intenses ont également été signalés par des témoins dans l'est et le centre de Rafah, où l'armée a lancé son offensive le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons du Hamas. L'armée a dit y mener des "opérations ciblées" à Rafah. Ses soldats y "ont localisé de nombreuses armes et des ouvertures de tunnels souterrains".
Depuis le début de l'offensive sur Rafah, un million de personnes ont fui vers la zone côtière surpeuplée d'al-Mawasi, plus à l'ouest. La vie est devenue "apocalyptique" dans certaines zones du sud de la bande de Gaza, s'est alarmée l'ONU. Celle-ci met en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien, où la majorité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, et affirme qu'il n'y a plus de lieu sûr à Gaza.
Ajoutant à la catastrophe humanitaire, le passage de Rafah avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale, est fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai. Une réunion consacrée à ce passage est prévue dimanche en Égypte avec les États-Unis et Israël, selon un média égyptien.
Ailleurs, dans le territoire palestinien, des habitants de retour dans le camp de Jabalia (nord) après la fin d'une nouvelle opération terrestre israélienne, ont dit être choqués par l'ampleur des destructions. "Jabalia a été rayée de la carte", a dénoncé Souad Abou Salah, originaire du camp. "C'est comme si un tremblement de terre avait frappé le camp", s'est exclamé Mohammad al-Najjar.
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