Gaza : "C'est le chaos complet", confie une médecin à Rafah

Karin, médecin à Rafah, a pris en charge les victimes du bombardement du camp de déplacés dimanche 26 mai. Sur place, la situation est de plus en plus compliquée.

Des Palestiniens se rassemblent sur le site d'une frappe israélienne sur un camp de personnes déplacées à Rafah le 27 mai 2024

Crédit : Eyad BABA / AFP

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Ce n'est pas un tabou, mais pas question pour Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien sous le coup de l'émotion. Le chef de l'État l'a répété ce mardi 28 mai, alors que plusieurs pays en Europe l'ont fait. Dans le même temps, l'armée israélienne a déployé ses chars à Rafah, grande ville du sud de la bande de Gaza, où les frappes aériennes se poursuivent.

Karin, médecin dans la ville, a pris en charge les victimes du bombardement du camp de déplacés dimanche 26 mai (au moins 45 morts). "On a reçu toute la nuit au moins 180 blessés. 28 personnes sont décédées pendant le trajet. La plupart des corps étaient totalement brûlés à un point où c'est impossible de pouvoir les identifier", raconte-t-elle au micro de RTL.

"Beaucoup de quartiers proches des hôpitaux sont de plus en plus bombardés", poursuit-elle. Ils sont des milliers, d'après elle, à fuir "sur ce que l'on appelle 'La route de la mer' et ils vont dans une zone qui a été elle-même très bombardée." Karin est claire : "On ne pourra plus aider ces gens-là !"

Depuis "quasiment trois semaines", la médecin confie n'avoir plus reçu de "médicaments" et de "soutiens matériels". "Nous n'avons quasiment plus de fioul" alors que "les ambulances ont de très grosses difficultés pour circuler". Elle parle d'"un chaos complet".

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