Le conflit au Proche-Orient bat son plein et renforce les tensions à l'international. De plus en plus critiquée pour le bilan humain de son offensive à Gaza, Israël a lancé de nouvelles accusations ce lundi 4 mars, en affirmant dans un communiqué que l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) emploie "plus de 450 terroristes". "Selon les services de renseignement, plus de 450 terroristes appartenant à des organisations terroristes dans la bande de Gaza, principalement le Hamas, sont aussi employés par l'UNRWA", a soutenu Tsahal dans son écrit officiel, relayé par l'Agence France-Presse.
Ce n'est pas la première fois qu'Israël soupçonne l'UNRWA, qu'elle considère depuis janvier comme impliquée dans les attaques du 7 octobre 2023 - selon Israël, 12 membres de l'agence auraient pris part aux attentats du Hamas. Une enquête interne a été demandée à ce sujet, et les employés suspectés ont tous été écartés de leurs fonctions. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait également confié à un groupe indépendant une mission d'évaluation de l'UNRWA et de sa "neutralité". L'Union européenne s'était joint à ces démarches, demandant fin janvier la tenue d'un audit sur le fonctionnement de l'UNRWA, qui emploie quelque 30.000 personnes dans les territoires palestiniens, au Liban, en Jordanie et en Syrie.
Pour prouver ses nouvelles accusations, Israël a fourni, avec son communiqué, ce qu'elle présente comme un enregistrement "d'un terroriste travaillant comme professeur d'arabe dans une école de l'UNRWA" qui "décrit son entrée en territoire israélien et dit qu'il détient en otage des femmes israéliennes" lors de l'attaque du 7 octobre. Toutefois, les Nations Unies avaient déjà estimé que pour l'instant, Israël n'avait partagé aucune preuve de ses accusations initiales avec les enquêteurs ou avec l'UNRWA.
Dans la foulée ce lundi, Israël a aussi annoncé le rappel de son ambassadeur auprès de l'ONU, Gilad Erdan. Une décision forte, justifiée sur X par le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz. L'homme politique a expliqué cette décision par la passivité présumée des Nations Unies face au Hamas, juste avant la publication lundi d'un rapport de l'ONU sur les violences sexuelles commises par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
"J'ai ordonné à notre ambassadeur auprès de l'ONU, Gilad Erdan, de retourner en Israël pour des consultations immédiates suite à la tentative de passer sous silence le rapport sérieux de l'ONU sur les viols massifs commis par le Hamas et ses alliés le 7 octobre", a écrit le ministre, exigeant le "retrait de l'UNWRA de Gaza".
Le porte-parole d'Antonio Guterres a démenti ces accusations. "En aucun cas le secrétaire général n'a fait quoi que ce soit pour garder ce rapport sous silence", a déclaré à l'AFP Stéphane Dujarric.
De son côté, l'agence onusienne a accusé les autorités israéliennes d'avoir commis des actes de "torture" contre certains de ses employés, arrêtés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. "Nos employés nous ont rapporté des choses atroces lors de leur détention et de leurs interrogatoires par les autorités israéliennes" comme des "tortures, des mauvais traitements, des abus et de l'exploitation sexuelle", a dit l'agence dans un communiqué transmis à l'AFP. Des aveux qui servent, selon l'agence, une campagne de "désinformation" menée "par les autorités israéliennes".
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