Après 22 mois de guerre à Gaza, la France largue à partir de ce vendredi 1er août, 40 tonnes d'aides humanitaires. L'enclave palestinienne est clairement menacée selon l'ONU de famines généralisées, le Quai d'Orsay fait savoir que la plus grande précaution sera prise pour assurer la sécurité des Gazaouis pendant ces opérations.
Les largages seront effectués par un seul avion qui réalisera sur plusieurs jours quatre vols au départ de la Jordanie, qui coordonne l'opération pour ensuite survoler la bande de Gaza et larguer à chaque fois 10 tonnes de vivres, ce qui fait environ 10 palettes a expliqué l'état-major des armées qui précise : "nous avons pour ça des unités qui disposent de capacités éprouvées". Cela signifie que l'appareil qui sera utilisé sera sans doute un C-130 qui sert d'habitude à l'armée pour du transport de troupes avec un plan de vol très strict dans un espace aérien dangereux.
Une fois la zone atteinte, la rampe arrière de l'avion s'ouvre et on fait glisser les palettes équipées chacune de plusieurs parachutes pour limiter la vitesse de l'impact au sol.
Dans ces palettes, on trouve des denrées non périssables. De la farine, du sucre, des conserves. Certains produits ne peuvent pas être acheminés par voie aérienne. C'est le cas notamment de l'essence, de l'eau ou encore de la nourriture thérapeutique pour les enfants. C'est ce que dénoncent d'ailleurs, en partie, les ONG sur l'utilisation de ces largages pour acheminer l'aide humanitaire. On ne peut pas larguer n'importe quoi et la quantité est infime. Bien moindre qu'un camion qui peut à lui seul contenir 20 tonnes d'aide par remorque.
Cette méthode de largage aérien, peut également s'avérer dangereuse. Il y a déjà eu des morts suite à des largages d'aide humanitaire. L'année dernière, lorsque le parachute d'une palette ne s'est pas ouvert, 5 palestiniens ont été tués et 10 blessés à l'ouest de Gaza-ville. L'état-major des armées françaises nous assure qu'il prend à chaque fois toutes les précautions en utilisant d'abord une technique d'ouverture à basse altitude pour être plus précis dans les largages et en privilégiant les zones côtières en équipant aussi chaque palette de plusieurs parachutes.
Ces largages doivent compléter l'aide humanitaire acheminée par voie terrestre. C'est ce que réclame le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot qui déplore d'ailleurs que 52 tonnes de fret humanitaire français soient toujours bloquées en Égypte, à quelques kilomètres seulement de la bande de Gaza.
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