Gaza : comment les autorités israéliennes réagissent aux déclarations de Macron

La France pourrait reconnaître un État palestinien dès le mois de juin prochain, a annoncé Emmanuel Macron le 9 avril. Une décision qui n'est pas vue d'un bon œil à Tel-Aviv.

Emmanuel Macron, le 19 février 2O25.

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

L'INTÉGRALE - RTL Midi du 10 avril 2025

00:46:42

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Le président de la République Emmanuel Macron pourrait reconnaître l'existence d'un État palestinien d'ici quelques semaines. Cette prise de position, présentée mercredi 9 avril, divise la classe politique en France. Sur RTL, son prédécesseur à l'Elysée et désormais député socialiste, François Hollande est d'accord avec Emmanuel Macron si le Hamas n'est pas compris dans l'État palestinien.

L'annonce du président a provoqué bien plus de réticences chez Les Républicains et au Rassemblement national, alors que la solution à deux États est toujours rejetée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

En Israël, les avis sont bien plus tranchés. Le chef de la diplomatie israélienne a réagi sèchement sur X. Pour Gideon Saar, cette reconnaissance unilatérale serait "une récompense au terrorisme" et "renforcerait le Hamas et menacerait la stabilité de la région tout entière".

Dans la presse israélienne, ce jeudi 10 avril au matin, on parle de séisme diplomatique, de décision dramatique. "Macron a lâché une bombe", peut-on lire.

Emmanuel Macron accusé d'antisémitisme

Un média israélien de droite souligne que la reconnaissance d'un État palestinien par Paris constituerait "un changement significatif dans la politique française qui pourrait influencer d'autres pays européens". Sur les réseaux sociaux, on retrouve également beaucoup de critiques. Comme à plusieurs reprises déjà ces derniers mois, Emmanuel Macron est accusé d'antisémitisme, d'hypocrisie ou de ne rien comprendre à la région.

D'autres ironisent et suggèrent de reconnaître l'indépendance de la Corse. Des réactions qui ne sont pas vraiment surprenantes. Un sondage de janvier dernier de l'université de Tel Aviv révélait que, pour la première fois en 18 ans, une majorité d'Israéliens, Juifs et Arabes, s'opposent à la création d'un État palestinien.

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