Robert Aaron Long, l'auteur des tueries dans des salons de massage asiatiques à Atlanta et sa banlieue en mars dernier, a été condamné ce mardi 27 juillet à la prison à perpétuité pour le premier volet de sa virée meurtrière. Le jeune homme de 22 ans reste passible de la peine capitale pour la suite de ses attaques.
Selon des documents judiciaires, le jeune Américain a plaidé coupable des quatre meurtres commis le 16 mars dernier dans un salon d'Acworth, à 50 km d'Atlanta. À l'issue de l'audience, à laquelle ont assisté les proches des victimes, la juge a condamné Robert Aaron Long à des peines de prison à vie incompressibles.
Après ce premier bain de sang, le jeune homme avait attaqué deux autres salons d'Atlanta, tuant quatre autres personnes. Néanmoins, ces meurtres ayant eu lieu dans une autre juridiction, elles font ainsi l'objet d'une procédure distincte. Contrairement aux autorités en charge du premier volet, la procureure du comté de Fulton, qui englobe Atlanta, a estimé que l'assaillant avait un mobile raciste. En effet, six de ses huit victimes étaient d'origine asiatique.
La procureure Fani Willis a par ailleurs fait savoir qu'elle allait requérir la peine de mort en raison du caractère "horrible et inhumain" de ces attaques sanglantes. Pour l'heure, aucune date de procès n'a encore été fixée. Si Robert Aaron Long, fervent chrétien adepte des armes, a toujours reconnu les faits, il a toutefois affirmé aux enquêteurs que ses crimes n'avaient pas de mobile raciste et s'est présenté comme un "obsédé sexuel" soucieux de supprimer "une tentation".
Le jeune homme aurait réitéré cette version mardi devant la juge Ellen McElya, selon l'Atlanta-Journal-Constitution. Le prévenu aurait expliqué avoir acheté un pistolet dans l'idée de mettre fin à ses jours par "honte", s'être garé sur le parking d'un salon de massage qu'il avait fréquenté et avoir bu de l'alcool pendant une heure.
Robert Aaron Long a assuré à la juge avoir eu l'intention d'entrer dans le salon afin de tuer ses occupants. "Je voulais arrêter ce qui s'y passe et punir les gens", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le journal local. Néanmoins, cette ligne de défense a toujours suscité le scepticisme et la colère chez les Américains d'origine asiatique qui ont dénoncé les amalgames et préjugés pesant sur les femmes de leur communauté.
De son côté, sans présager du résultat de l'enquête, Joe Biden avait estimé "très préoccupante" la recrudescence des violences contre les Américains d'origine asiatique depuis le début de la pandémie de coronavirus.
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