Le 28 janvier 1986, à Cap Canaveral en Floride, tout le monde est sur le pied de guerre. L’évènement est de taille aujourd’hui : il s’agit de réussir l’envol de la navette spatiale Challenger et de ses 7 passagers à bord.
Ce décollage aurait dû avoir lieu le 22 janvier, il a été repoussé au 23, puis au 24 à cause de retards, et finalement au 28 en raison de conditions météorologiques défavorables. Le 28 janvier 1986, il est exactement 11h38, heure américaine et sous un ciel bleu éclatant, les moteurs de la navette s’activent.
Au sol, le public, les familles des astronautes, les équipes de la NASA ont les yeux rivés sur le grand oiseau blanc. Mais alors que les deux fusées d’appoint qui accompagnent la navette doivent s’en détacher, des flammes apparaissent à la base du moteur principal. Puis, tout va si vite que le monde entier peine à comprendre le drame qui est en train de se dérouler sous ses yeux. Challenger s’embrase, les 1.700 tonnes de carburant et de poudre la transforment en torche… 73 secondes après son décollage, elle explose et dessine dans le ciel une effroyable arabesque de débris enflammés.
"À l'époque, on était assis sur certaines certitudes. On pensait vraiment, avec la navette spatiale, disposer d'un outil extrêmement fiable", démarre Olivier Sanguy, responsable de l'actualité spatiale à la Cité de l'espace au micro de Jour J, rappelant que le premier vol spatial habité par deux personnes a été effectué avec la navette Columbia en 1981. "Et donc ils (la Nasa, ndlr) étaient tellement sûrs de leur truc (la mission Challenger, ndlr), qu'ils n'ont pas fait ce qu'ils ont fait toujours avant : un test à vide", analyse-t-il.
"Dans l'entourage des astronautes, on savait qu'il y avait toujours un risque. Mais, c'est vrai qu'il avait été atténué, il y avait déjà eu 24 vols qui s'étaient bien passés en communication, mais quand on regardait les détails techniques, il y avait déjà des comptes-rendus qui disaient : 'attention, problèmes'. Mais, on se disait : 'si on commence à regarder cela, on ne vole plus'", relate Olivier Sanguy.
"La commission d'enquête a clairement démontré que la NASA avait mis le calendrier avant la sécurité", résume le spécialiste. "Ça me fait penser au Titanic, dans un autre registre, mais il fallait clairement battre ce record de vitesse", conclut Flavie Flament.
Tous les jours dans Jour J, de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective.
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