États-Unis : une commission pour évaluer la santé physique et mentale de Trump ?
La présidente démocrate du Congrès Nancy Pelosi va proposer une réforme pour créer une commission qui permettrait d’évaluer la santé physique et mentale du Président.

La santé du président Donald Trump continue d'inquiéter aux États-Unis. Et cela à tel point que la présidente du Congrès américain, la démocrate Nancy Pelosi, va proposer ce vendredi 9 octobre une réforme pour créer une commission qui permettrait d'évaluer la santé physique et mentale d'un président.
Cela pourrait permettre d'activer plus facilement le 25e amendement de la Constitution, qui permet de retirer le pouvoir au président s’il n’est plus en état de l’exercer. Jusqu’à présent, il faut que ce soit à l’initiative du vice-président et d’un majorité des ministres nommés par le président. Nancy Pelosi voudrait que le Congrès soit associé.
Évidemment, à 25 jours de l’élection, l’opération politique derrière tout cela est évidente. Nancy Pelosi sait qu’elle va énerver le président, exaspérer les Républicains, et attirer l’attention médiatique sur la santé du président, non pas tant sa santé physique après son hospitalisation mais sa santé mentale.
Donald Trump en quarantaine
Difficile ces derniers jours de distinguer ce qui relève de l’effet indésirable des stéroïdes qu’il prend pour son traitement ou de son comportement habituel, mais Donald Trump est particulièrement erratique depuis qu’il est sorti de l’hôpital. Par exemple, il a brutalement annulé avec un tweet les négociations sur un plan de relance attendu par des dizaines de millions de familles et d’entreprises, avant de les relancer par un tweet au milieu de la nuit. Entre temps Wall Street a dévissé.
Pourtant, Donald Trump est en quarantaine. Mais cela ne l’empêche pas d’envoyer des salves de tweets plus nourries que jamais, de poster des vidéos étranges, comme celle où il dit que sa contamination était une "bénédiction de Dieu" et d’intervenir longuement sur les chaînes Fox par téléphone, deux longs entretiens ou quasi-monologues ces dernières heures.
Kamala Harris visé par le président Trump
Cela a commencé par 54 minutes au réveil, avec des propos incohérents. Il a notamment traité Kamala Harris de "monstre" à deux reprises et de "communiste". Bref, tous les efforts de son vice président lors du débat la veille au soir pour rassurer leurs électeurs ont été étouffés par ces saillies sans queue ni tête.
Traiter de "monstre" celle qui pourrait devenir dans quelques semaines la première vice présidente de l’histoire n’est pas exactement la stratégie la plus habile pour rassurer les électrices qui le délaissent en masse selon les sondages.
Donald Trump n'ira pas au prochain débat
Dans cet entretien, Donald Trump a annulé sa participation au prochain débat. La commission indépendante qui organise les débats a décidé qu’il se ferait à distance, car le président risque d’être toujours contagieux. Pas question pour Trump, qui a choisit de boycotter l'événement.
Joe Biden a dit que si Trump boycotte ou essaye de faire le malin comme cela, il n'ira pas non plus. Joe Biden va participer le soir du débat à un questions-réponses avec des électeurs sur une grande chaîne. Ainsi, Donald Trump se retrouve privé d’une exposition maximale et de l’une de ses rares opportunités pour changer le cours de la campagne qui ne va pas dans son sens.
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