Lors de son ultime discours annuel sur l'état de l'Union, Barack Obama a marqué la différence avec le camp républicain qu'il accuse de jouer sans scrupule sur les angoisses des Américains. Mais le président américain n'a pas fait qu'appeler les Américains à ne pas succomber aux peurs dans une périodes "d'extraordinaires changements".
Devant le Congrès, le pensionnaire de la Maison Blanche a donc définitivement lancé la course aux primaires (dont le début officiel aura lieu le 1er février prochain), défendu son bilan en matière de politiques intérieure et extérieure, et apporté sa vision résolument optimiste d'une Amérique en bonne santé.
Le volet économique est certainement le point le plus positif de l'administration Obama. Si Donald Trump, favori des sondages chez les Républicains, estime que les États-Unis se trouvent assis sur "une bulle prête à exploser", le président américain défend un bilan reposant notamment sur un taux de chômage historiquement bas ainsi que sur un secteur de l'automobile en expansion.
"Je vous ai déjà dit que toutes les discussions sur le déclin de l'économie américaine étaient une fiction politique (...). Les États-Unis d'Amérique sont la nation la plus puissante du monde", a-t-il ainsi lancé devant les élus.
C'est en revanche sur le plan de la politique extérieure que Barack Obama peine à convaincre les Américains, dubitatifs dans les derniers sondage, notamment sur la façon dont leur président mène le combat contre l'État islamique. Pourtant, en dépit de la récente tuerie de San Bernardino, l'attentat terroriste le plus meurtrier perpétré sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001, Barack Obama s'est voulu rassurant lors de son dernier message adressé à ses concitoyens en prime-time.
"Des masses de combattants à l'arrière de pick-ups et des esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages posent un énorme danger pour les civils et doivent être arrêtés. Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre Nation", a-t-il estimé.
Plus d'un an après l'amorce d'une normalisation diplomatique entre les États-Unis et Cuba, quelques mois après la réouverture de leurs ambassades dans leurs capitales respectives, Barack Obama est revenu sur le succès encore incomplet des relations avec l'île. Face au Congrès, le président américain a répété son intention de lever l'embargo économique infligé à Cuba.
"Cinquante ans passés à isoler Cuba n'ont pas réussi à promouvoir la démocratie et nous ont fait reculer en Amérique latine. Vous voulez renforcer notre leadership et notre crédibilité sur le continent ? Admettez que la Guerre froide est finie. Levez l'embargo", a-t-il ainsi souhaité. Depuis plusieurs mois, la mesure est entravée par un Congrès à majorité républicaine hostile à la volonté partagée par Barack Obama et Raul Castro.
En sujet connexe ; la prison militaire controversée de Guantánamo. Alors qu'il avait annoncé sa fermeture en promesse de campagne en 2007, Barack Obama n'a jamais pu mettre son plan à exécution. Mais le président américain n'a pas encore baissé toutes ses armes et a une nouvelle fois répété devant les élus son ambition de définitivement refermer les portes du symbole de la précédente administration. "Je continuerai à m'efforcer de fermer la prison de Guantánamo : elle coûte cher, elle est inutile, et elle n'est qu'un tract de recrutement pour nos ennemis", a-t-il déclaré.
Enfin, Barack Obama a annoncé un nouvel "effort national" contre le cancer, nommant Joe Biden, son vice président qui a perdu un de ses fils en raison de la maladie le 30 mai 2015, à la tête de cette initiative.
"Ce soir j'annonce un nouvel effort national pour faire ce qu'il faut (contre le cancer, ndlr). Pour ceux qui nous sont chers et que nous avons perdus, pour les familles que nous pouvons encore sauver, faisons de l'Amérique le pays qui éradique le cancer une fois pour toutes", a-t-il ainsi souhaité.
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