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Elon Musk et Donald Trump le 14 mai 2025 à Doha.
Crédit : WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
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Tout a commencé mardi 3 juin quand Elon Musk, le patron de Tesla, déclare que la loi fiscale préparée et votée par les parlementaires américains est une "abomination dégoûtante", juste après avoir quitté le gouvernement.
À midi dans le même journée, Donald Trump répond sur ses réseaux sociaux, "je suis très déçu par Elon". S'ensuit à 12h30, la réponse de Musk : "Sans moi Trump n'aurait pas gagné l'élection". C'est vrai qu'il a quand même investi 250 millions de dollars dans sa campagne. Ensuite à 15h, Trump clame : "C'est moi qui lui ai demandé de partir". "Quel mensonge, c'est triste", répond l'autre.
Au fil de ces échanges, Tesla perd des milliards, des dizaines de milliards. Comptez une baisse de 14% en bourse sur la journée, 150 milliards au total envolés de capitalisation boursière.
Cette détérioration des relations entre les milliardaires est récente et s'est enclenchée d’abord quand Trump avait arbitré pour ses ministres contre les coupes budgétaires de Musk. De plus il y a eu en effet l’affaire du paquet budgétaire, qui prévoit la fin des bonus écologique de 7.500 dollars pour l’achat de véhicules électriques aux États-Unis.
Parallèlement, une autre loi en préparation limite la possibilité de ventes de crédits carbone. Or, Tesla en tire une part de ses profits. Au total, tout cela peut coûter jusqu’à 6 milliards par an à Tesla, déjà en très mauvaise forme avec des ventes qui ralentissent sévèrement.
C’est cela qui a rendu fou Musk, d’autant que les subventions pour le secteur pétrolier, elles, n’avaient pas diminué, ce sont les amis du président. En plus, en avril 2025, Trump a éliminé, pour diriger la NASA, la candidature d’un proche de l’industriel.
La valeur de Tesla souffre autant car les les investisseurs anticipent justement les décisions du président américain pour rompre les contrats publics dont profite la galaxie Musk. Le président l’a d’ailleurs évoqué très clairement : plus un rond pour le renégat.
En fait, Tesla profitait depuis six mois d’une prime Trump, à cause de la proximité entre les deux hommes, dont on comprenait bien qu’elle serait profitable pour les affaires. En février 2025, Musk déclarait aimer Trump "autant qu’un homme hétéro peut aimer un autre homme".
Il n'y aura aucune conséquence pour Trump, même si Musk menace aujourd’hui de créer son parti politique pour récupérer les Républicains, et qu’il sous-entend qu’il aurait des révélations à faire. Sur ce chapitre, Trump est inoxydable.
En revanche, de lourdes conséquences pèsent pour Musk si la vindicte de Trump se poursuit. Il ne peut pas développer son business spatial, essentiel, sans l’appui et les contrats du gouvernement. Il s’enfonce dans une aventure politique qui lui a déjà coûté très cher, avec l’effondrement des ventes de Tesla, en Europe particulièrement, à cause de ses positions d’extrême droite. Quand un patron fait de la politique, ça n’est jamais bon pour son business.
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