Les bourses ont repris des couleurs le 23 avril, en repassant dans le vert. Ce qui réjouit les investisseurs, ce sont trois reniements de l’administration Trump en quelques heures.
Si celui-ci est coutumier des contradictions, là, il a battu des records. Et les marchés financiers ont joué un rôle important dans ces revirements.
Il fait une marche arrière tout d’abord sur la Chine en concédant que le niveau actuel des droits de douane, qu’il a lui-même mis en place, n’était pas tenable avec ces fameux 154%. Le président a aussi évoqué des négociations où il allait être "gentil". Le Wall Street Journal évoque des taxes divisées par deux par l’Amérique.
Visiblement, son seuil de douleur a été atteint, on s’en doutait, car il avait déjà consenti des exemptions importantes pour les produits électroniques.
Un très grand transporteur mondial me disait la semaine dernière que le trafic de marchandises entre la Chine et les États-Unis avait chuté de 70%. Walmart, la grande chaîne de supermarchés américains, importait 12.000 containers de marchandises par semaine, c’est fini, ses rayons vont se vider.
En plus, en rétorsion, la Chine a interdit les achats d’avions Boeing, ceux de pétrole et de gaz américains, l’exportation de terres rares et de minerais stratégiques. Et tout ça a provoqué l’une des plus grosses chutes des marchés financiers depuis cinq ans. Du coup, la viande est attendrie. Trump, 0, la Chine, 1.
Le 21 avril 2025, Donald Trump avait menacé de virer le patron de la banque centrale, Jerome Powell, ce qui avait aussi inquiété les marchés financiers, parce que la Fed, la banque centrale, est la clé de voûte du système financier. Le voilà qui recule à nouveau, après une secousse à Wall Street. Trump, 0, la Fed, 1.
Le troisième recul néanmoins, c’est son lieutenant Elon Musk, patron de Tesla, qui a indiqué le 23 avril qu’il allait lâcher l’administration Trump pour se reconcentrer sur son entreprise automobile. Il faut dire que les résultats de Tesla, publiés hier, sont les plus mauvais depuis cinq ans, les ventes plongent. Tout comme le cours de Bourse, qui a perdu, 45% depuis son plus haut, en décembre. On compte donc, Musk et Trump, 0, les marchés, 1.
Les marchés qui ont forcé Donald Trump à changer de politique parce qu’il a tapé trop fort au départ. Il a effrayé les moineaux, et le voilà qui s’aplatit aujourd’hui. Le cas d’école de la négociation mal conduite.
On se souvient d'ailleurs du Général De Gaulle qui disait que "la politique de la France ne se fait pas à la corbeille", c’est-à-dire à la bourse. Eh bien la politique des États-Unis se fait à la corbeille et ce n’est pas plus mal, parce que ça permet de réparer les bêtises de la Maison-Blanche.
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