Après 130 jours, le patron de Tesla Elon Musk claque la porte du gouvernement Trump. Il abandonne le département pour l'efficacité gouvernementale, département créé pourtant sur mesure pour lui. Le fondateur de Tesla quitte la Maison-Blanche sous une double pression : celle de Trump, pour laquelle il était devenu quand même encombrant à cause de ses foucades et puis celle de ses actionnaires qui demandent son retour chez Tesla au vu de la catastrophe que subit l'entreprise depuis quelques mois.
L'équipé unique du milliardaire à la Maison-Blanche se solde par un bilan assez médiocre pour être charitable. Mais on peut tout de même tirer des éléments intéressants qui pourraient nous être utiles à nous Français. La première leçon concerne la réduction des dépenses publiques. On en a grand besoin chez nous.
On sait très bien que la méthode française du rabot, couper un petit peu partout, ça ne marche pas. On sait maintenant que la méthode de la hache, celle qu'a pratiquée Musk, elle n'est pas non plus très efficace. Les coupes qu'il est parvenu à faire sont finalement très modestes. Il avait annoncé 2.000 milliards, une somme considérable, c'est 30% des dépenses fédérales. Il se prévaut aujourd'hui d'avoir atteint 170 milliards, mais selon les calculs du Financial Times, seuls 32 milliards sont vraiment documentés.
Il s'agit pour une bonne part même de subventions, celles que le gouvernement versait aux pays les plus pauvres en particulier. Il s'agit aussi de contrats passés qui ont été suspendus. Il n'a pas fait le plus difficile. Pour le reste, il y a eu de nombreuses erreurs : comme le licenciement du personnel chargé de surveiller le stock d'armes nucléaires, ou encore l'irruption de jeunes codeurs de son équipe dont le nom était tenu secret qui ont exigé d'avoir accès à des données confidentielles fiscales.
Tout cela, ça lui a aliéné le soutien du gouvernement entier et de la population. Une opération comme celle-là nécessite de bien connaître le fonctionnement de l'État avant. Elle se planifie de façon à changer l'organisation de l'État. C'est long, c'est difficile, mais c'est beaucoup plus efficace. Avis aux candidats à notre prochaine élection présidentielle, pas de coupes budgétaires sérieuses sans réforme de l'État. C'est la seule garantie que les économies soient profondes et durables.
L'autre leçon, elle touche au fait de mettre un patron au gouvernement. Ce mélange des genres a été catastrophique pour le business de Tesla. Les ventes se sont effondrées. Sur les quatre premiers mois de 2024, en Europe, elles ont quasiment chuté de moitié. Ailleurs, c'est moins désastreux, mais ce n'est pas brillant.
Ce sont les prises de position politiques de Musk qui ont cristallisé l'animosité et détourné les acheteurs de la marque. Là encore, leçon toute simple, un patron qui fait de la politique met en péril son business. Parce que les consommateurs auront toujours quelque chose à lui reprocher. C'est une leçon à méditer, notamment pour Michel-Édouard Leclerc chez nous, qui a semble-t-il caressé l'idée de se présenter à la présidentielle, même s'il dit aujourd'hui ne plus être intéressé.
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