ÉDITO - Guerre en Ukraine : "Trump réalise doucement qu’il a été roulé dans la farine" par Poutine, estime Gernelle

Donald Trump s'agace contre Vladimir Poutine, puisqu'il s'est rendu compte qu'il n'obtiendrait rien de la part du président russe.

Le président russe Vladimir Poutine, le 27 mars 2025, et le président américain Donald Trump devant la Maison Blanche à Washington, DC, le 23 avril 2025

Crédit : SAUL LOEB, Olga MALTSEVA / AFP

GÉOPOLITIQUE - Et si Trump se retournait contre Poutine ?

00:02:56

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Donald Trump, c’est un peu le ravi de la crèche : il découvre que Vladimir Poutine ne veut pas la paix, que son but est toujours de vassaliser l’Ukraine, et qu’il mise toujours sur le fait que l’Amérique va se lasser.

Mardi 27 mai, sur son réseau social, il a posté : "Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas, c'est que si je n’étais pas là, beaucoup de très mauvaises choses seraient déjà arrivées à la Russie, et je veux dire vraiment. Il joue avec le feu !". Il y a deux jours, le président américain avait traité son homologue russe de "fou".

Donald Trump réalise doucement qu’il a été roulé dans la farine, et qu’il n’obtiendra rien de Vladimir Poutine en lui faisant des câlins. Il hausse le ton, et envisage de nouvelles sanctions. Ces derniers temps, Volodymyr Zelensky et les Européens ont été plus habiles au petit jeu qui consiste à ne pas irriter le président américain. À l’inverse, la mauvaise volonté du Kremlin pour négocier est manifeste, et son ambition affichée la semaine dernière de prendre la ville ukrainienne de Soumy exaspère la Maison Blanche.

L'Ukraine, le Vietnam de Donald Trump ?

Il y a également un facteur qui compte : Donald Trump déteste la guerre et la violence. Et là-dessus, on peut lui faire crédit de la sincérité, car c’est une constante. Le déchaînement de missiles et de drones russes sur les populations civiles ukrainiennes le révulse.

Le risque est que Donald Trump se désintéresse de l'Ukraine. Même si l’aide européenne est montée en puissance, ce serait une situation très dangereuse. D’autant qu’il y a des signes de préparation d’une grande offensive russe cet été. Le risque est aussi pour Donald Trump.

Depuis quelques mois, la presse américaine écrit qu’en cas d’effondrement ukrainien, ce serait son Vietnam, que les images d’une prise de Kiev par les troupes russes évoqueraient celles de la chute de Saigon en 1975.

Le piège est en train de se refermer. Et les aboiements de Donald Trump envers Vladimir Poutine traduisent aussi le dépit du vantard pris au piège de ses forfanteries.

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