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Donald Trump, le président des États-Unis, en octobre 2025.
Crédit : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
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La Chine continue à exporter vers les États-Unis. Les exportations chinoises en Amérique ont bondi de 8,6% en septembre dernier, comparées à leur montant de septembre 2024, et ce, malgré la hausse des droits de douane. Ils sont actuellement de 30% pour les produits chinois arrivant sur le sol américain.
Les économistes sont médusés. Ils avaient pronostiqué un effondrement des flux de commerce transpacifiques. Une autre de leurs prophéties noires sur la politique de Trump a été démentie. Malgré les droits de douane, l’inflation n’a quasiment pas augmenté aux États-Unis. Elle est de 2,9%, c’est très habituel là-bas.
Comment expliquer ces erreurs ? Les économistes ont été victimes de leurs préjugés sur le protectionnisme, qu’ils estiment mauvais pour l’activité et le commerce, alors qu'honnêtement, l'histoire est beaucoup plus ambivalente.
Ils ont aussi sous-estimé une chose. La Chine est désormais la seule à fabriquer tout un tas de produits, les télés, les ordinateurs, les téléphones, même si c’est un peu moins vrai. Et la différence de prix est telle que même un peu plus cher, ça n’arrête pas les consommateurs.
D'un autre côté, cette hausse a été largement avalée par toute la chaîne. Les exportateurs chinois eux-mêmes ont réduit leurs marges s'ils en avaient pour préserver les marchés, expliquant la sagesse de l'inflation.
Donald Trump a eu raison sur la Chine, qui asphyxie nos marchés avec des produits à prix cassés. Au moins, les droits de douane, s’ils ne freinent pas les flux, remplissent les caisses de l’État fédéral.
La Chine est protectionniste depuis 40 ans. Cette stratégie n'a pas empêché le pays de faire un formidable bond économique. L'Europe est au contraire libre-échangiste, elle a la croissance la plus faible du monde développé. La France est protectionniste pour sa défense, l'un des rares secteurs industriels à l'être encore aujourd'hui.
Le protectionnisme est considéré comme le diable parce qu’on l’associe toujours à la crise des années 1930. C'est, en réalité, un contresens total. La crise a provoqué le protectionnisme comme réponse, et non l'inverse. Il ne faut pas être des prisonniers de dogmes. Tout dépend des périodes et des secteurs. Il faut être pragmatique, et non pas idéologue, comme l’est la Commission européenne, qui prend le risque de détruire définitivement notre industrie.
Le bon modèle, c’est la Suisse. Le pays est, par exemple, ultra-protectionniste sur l’agriculture. Il considère que dans ce secteur, il faut protéger les producteurs pour les défendre, quitte à faire payer plus cher le consommateur. Ce qui ne l’empêche pas d’exporter ses produits industriels dans le monde entier, parce qu’ils sont excellents.
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