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ÉDITO - Réforme des retraites : "Ce n'est pas une suspension, c'est un abandon pur et simple", juge François Lenglet

Lors de son discours de politique générale, mardi 14 octobre, Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle en 2027.

Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale, le 14 octobre

Crédit : Adnan Farzat / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Ce n'est pas une suspension, mais bien un abandon de la réforme des retraites

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Ce n'est pas une suspension, mais bien un abandon de la réforme des retraites

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François Lenglet - édité par Guillaume Dosda

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Ce n'est pas une suspension en réalité, c'est un abandon pur et simple, puisque la date envisagée pour le redémarrage de la réforme, le 1er janvier 2028, c'est après la fin du quinquennat. Personne ne reprendra ce chantier maudit, là où Macron l'a abandonné, c'est évident. Il n'y a pas de précédent à une telle reculade, sauf l'abandon du CPE, le contrat première embauche, il y a 20 ans, qui passait lui aussi, grâce à l'article 49.3, quand Dominique de Villepin était à Matignon, sous Chirac, et puis abandonné peu après.

C'était le prix de la faiblesse politique de l'exécutif. Il n'est plus en position d'imposer quoi que ce soit. Faute de majorité, faute d'assises politiques, même chez ses soutiens, et évidemment dans l'opinion. L'alternative était donc cruelle, soit renoncer à cette tentative de réforme, l'une des rares depuis la crise des Gilets jaunes en 2018, qui a marqué l'arrêt de l'élan d'Emmanuel Macron 18 mois seulement après son arrivée à l'Élysée, ou bien perdre le pouvoir, cette fois-ci vraiment, après une dissolution.


Sauver la réforme ou sauver le président, c'est la seconde option qui s'est imposée, on le comprend. Le problème n'est pas d'avoir cédé, c'était inévitable, mais de s'être laissé enfermer dans cette alternative, à cause d'une crise politique et budgétaire intégralement auto-infligée par le président.

S'inspirer de l'Allemagne

On ne peut ni abandonner ni même suspendre la réalité démographique qui sape les fondements de notre modèle social. Moins de rentrées, plus de dépenses. Partout dans le monde et jusqu'en Chine, la quantité de travail fournie par un individu au cours de sa vie réaugmente après deux siècles de baisse. Et la France n'est pas une île.

Mais alors, comment faire ? Probablement en élargissant la négociation aux fins de carrière pour les rendre plus vivables. Et puis en permettant aux seniors de changer de poste dans l'entreprise, d'aménager leur temps de travail. Également en s'inspirant de l'étranger. Pas plus tard que ce mardi 14 octobre, le chancelier allemand Friedrich Merz a décidé d'exonérer d'impôt sur le revenu le salaire des retraités qui travaillent, jusqu'à 2.000 euros par mois. C'est une idée géniale qui va faire rentrer des cotisations.

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