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ÉDITO - Charles III : "Ce couronnement n’aura été qu’une parenthèse dans la vie quotidienne des anglais", selon Ventura

Les festivités du couronnement de Charles III s'achèvent ce lundi 8 mai. Westminster a voulu une cérémonie très solennelle, alors que le pays est en pleine crise économique.

Le roi Charles III et son épouse Camilla
Le roi Charles III et son épouse Camilla
Crédit : YUI MOK / POOL / AFP
ÉDITO - Charles III : "Ce couronnement n'aura été qu'une parenthèse dans la vie quotidienne des anglais", selon Ventura
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L'invité de RTL - Alba Ventura
Alba Ventura
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Près 9 millions de Français ont regardé samedi 6 mai le couronnement du roi Charles III à la télévision. J'y vois un vrai paradoxe chez nous, où l’on dénonce souvent une forme de "monarchie républicaine", on entend souvent parler de "monarque républicain" à propos du président, un président qui réside, qui plus est, dans un palais. Et ce paradoxe aujourd’hui, c’est que l’on a d’un côté 6 Français sur 10 (selon les sondages), qui soutiennent le bruit des casseroles contre ceux qui sont au pouvoir, et de l’autre côté, on s’agglutine devant la télé pour regarder cette cérémonie de couronnement.

Ça veut dire qu’il y a encore une forme fascination pour cette monarchie, bien que ça ait l’air démodé, suranné, ou même exotique pour nous. Enfin, 9 millions de téléspectateurs, même si l’audience est moindre par rapport aux autres évènements qui ont concerné cette famille royale, dans le contexte actuel, c’est pas mal du tout.

Charles a tellement attendu avant d'occuper cette fonction que ça en a perdu de sa saveur

Alba Ventura

Et l'évènement en lui-même a-t-il été réussi pour le roi Charles ? Vous savez, Charles, c’est un Roi "trop tard" : il a tellement attendu avant d’occuper cette fonction que ça en a perdu de sa saveur. À 74 ans, on se dit forcément qu’il ne va pas régner des décennies. Par ailleurs, sa popularité n’est pas flambante surtout si on le compare à sa mère. Dans un des derniers sondages sur le futur roi, 27% seulement des Britanniques estimaient qu’il était "à la hauteur". Et puis c’est un Roi triste. On a vu de lui, au cours de cette cérémonie un visage bien plus souvent fermé que souriant.

Westminster a voulu précisément une cérémonie très solennelle avec plusieurs clins d’œil appuyés : en faveur de la diversité avec notamment ce magnifique gospel dans l'abbaye, ou encore avec l’invitation de la femme de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien et le sol de l’Abbaye pavé des couleurs du drapeau ukrainien jaune et bleu.

L'Angleterre est un pays qui souffre, en proie à de graves difficultés économiques

Alba Ventura
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