L'économie des États-Unis se porte bien, Donald Trump annonce record sur record. Le dernier en date, publié la semaine dernière, c’est un chômage de 3,6 % seulement, moins de la moitié du taux français. C'est le chiffre le plus bas depuis décembre 1969, c'est-à-dire cinquante ans.
Le second, c’est une croissance de 3,2 % au premier trimestre, qui a surpris tous les prévisionnistes. Elle laisse envisager que les États-Unis de Trump battent le record de la période de croissance la plus longue depuis que les statistiques existent. Ce record est actuellement de 120 mois, c’est-à-dire dix ans. Il a été établi durant les années 1990 et il sera battu en juillet prochain. Sur le plan boursier également, le pays connaît le cycle de hausse le plus long de l'histoire de Wall Street.
En guise de comparaison, la croissance est de 0,4% en zone euro et de 0,3 % en France. Néanmoins, les indicateurs ne sont pas présentés de la même façon. Aux États-Unis, on multiplie le chiffre trimestriel par quatre, pour l’annualiser. À présentation identique, la croissance américaine était donc de 0,8 %, c’est-à-dire quand même deux fois plus forte qu’en Europe.
Il est à la tête d’un pays qui affiche l’une des meilleures performances des nations occidentales : moins de chômage et des salaires qui progressent de 3,5 % par an, quand l’inflation reste faible. Le cycle d’expansion avait commencé bien avant Donald Trump, après la grande crise en 2009, grâce au gigantesque plan de relance de George Bush et de Barack Obama et également à la politique monétaire de la banque centrale, la Federal Reserve, qui avait massivement distribué du crédit.
Mais il est indubitable qu’il a prolongé la reprise, avec ses baisses d’impôts très importantes, en particulier pour les entreprises. Ça a été comme de jeter du white spirit sur un barbecue déjà allumé, les flammes ont redoublé. Il faut bien dire que la guerre commerciale qu’il a déclenchée avec la Chine ne semble pas avoir ralenti l’activité. Pas plus d’ailleurs qu’elle ne semble avoir diminué le déficit commercial énorme du pays.
Dimanche 5 mai, il a annoncé de nouvelles taxes sur les importations en provenance de l'empire du milieu, alors que Washington est en pleine négociation avec Pékin. Côté chômage, le Président est aidé par la démographie vieillissante, qui a fait se retirer du marché du travail des centaines de milliers de personnes.
L'opposition démocrate, qui imaginait que la campagne présidentielle de 2020 serait facile, à cause de la personnalité contestée de Trump, commence à en rabattre. Ça va être beaucoup plus difficile que prévu. Les opposants en sont réduits à insister sur les deux menaces de moyen terme qui pèsent sur le pays.
La forte croissance des inégalités que Donald Trump n'a pas entravée, bien au contraire, avec sa politique fiscale. Et le creusement d'un déficit budgétaire de mille milliards de dollars, soit 4,4% du PIB, alimentant une dette publique totale qui a déjà dépassé les 100% du PIB.
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