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La prison de Saidnaya, en Syrie a été ouverte à la chute de Bachar al-Assad. Des centaines de personnes se rassemblent pour tenter de retrouver leurs proches parmi les détenus.
Crédit : OMAR HAJ KADOUR / AFP
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Rescapé d'un "abattoir humain". C'est ainsi qu'Amnesty International désigne la prison de Saidnaya dans la région de Damas, en Syrie. Bachar al-Assad y enfermait arbitrairement n'importe quel Syrien, enfant ou adulte, soupçonné de près ou de loin d'être un opposant au régime. La torture y était la règle.
Depuis la fuite du tyran, le 7 décembre dernier, les équipes de secours ont fouillé de fond en comble cette prison dont une partie est souterraine. Mahmoud avait 17 ans en 2014 quand il y a été enfermé pendant six mois. Il est aujourd'hui réfugié en France et témoigne pour RTL.
"Les soldats ont commencé à nous frapper dès que nous avons passé la porte de la prison, se souvient-il. Pendant cinq jours, nous étions dans une cellule en sous-sol. C'était tellement sale, sans lumière... Nous étions nus dans une cellule de 2 mètres sur 1,80, pas plus grand que ça. Ensuite, ils nous ont transférés dans une cellule un peu plus grande, un étage plus bas".
Mahmoud faisait partie d'un groupe de 31 détenus, il raconte être le seul à s'en être sorti. "J'ai vu mes 30 codétenus mourir sous mes yeux".
Quand je suis sorti de Saidnaya, je ne pesais pas plus de 35 kilos
Mahmoud, ancien détenu de la prison de Saidnaya, sur RTL
"Quand ils apportaient à manger, ils mettaient la nourriture par terre et l'écrasaient avec leurs chaussures, se souvient-il encore. Parfois, il y avait du sang et la nourriture était mélangée avec. On devait manger ça, si on ne le faisait pas, on ne survivait pas. Quand je suis sorti de Saidnaya, je ne pesais pas plus de 35 kilos".
Le jeune homme raconte avoir également été victime de torture dans cette prison syrienne. "Les gardiens venaient deux fois par semaine et emmenaient des détenus pour les torturer, explique-t-il. Ils les frappaient tellement fort qu'on entendait leurs os craquer. J'ai cru que je ne sortirais jamais de cette prison".
Pour lui, la chute de Bachar al-Assad représente un soulagement inespéré. "Quand j'ai vu les premières images, j'ai tellement pleuré, confesse-t-il. Je me suis dit : 'j'étais là, dans cette cellule, ce couloir'. C'était horrible pour moi de voir ça à la télévision. Je n'ai pas réussi à dormir. Quand j'ai fermé les yeux, je voyais les gardiens derrière moi. Je les rouvrais et je me disais : 'Saidnaya a été libérée, Bachar al-Assad est tombé. Il n'est plus là'."
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