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Syrie : les dix jours qui ont fait basculer le régime de Bachar Al-Assad

RÉCIT - En à peine quelques jours, les rebelles emmenés par les islamistes radicaux de HTS ont fait chuter le président Bachar al-Assad.

Le groupe djihadiste syrien Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a annoncé à la télévision publique la prise de Damas et la « libération » des prisonniers détenus par le régime.

Crédit : Photo / AFP

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Thomas Pierre & AFP

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Une dictature de 50 ans renversée en quelques jours seulement. Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes, qui aura mis fin dimanche 8 décembre à un demi-siècle de règne sans partage de son clan familial. Assad, qui a dirigé d'une main de fer la Syrie pendant 24 ans, dont près de 14 ans de guerre, se trouve avec sa famille à Moscou. Mais comment le régime des Assad s'est-il écroulé, tel un château de carte, en l'espace d'une dizaine de jours ?

Tout commence le 27 novembre dernier. Ce jour-là, une grande offensive est lancée par les rebelles syriens dans le nord du pays. HTS, mouvement dominé par l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, et des rebelles soutenus par la Turquie attaquent des territoires contrôlés par le régime d'al-Assad dans la province d'Alep. Le régime réplique par des frappes aériennes. Les combats font au moins 141 morts en une seule journée. 

Le lendemain (28 novembre) les jihadistes et leurs alliés coupent l'autoroute reliant Damas à Alep. Dans la foulée, ils prennent trois villages tenus par le régime dans les provinces d'Alep et d'Idleb. Le bilan des combats dépasse les 200 morts. Un général des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran qui soutient le pouvoir syrien, est tué à Alep.

Chute d'Alep

Le 29 novembre, la coalition rebelle bombarde Alep et arrive aux portes de la ville, la deuxième plus grande et poumon économique de la Syrie, après s'être emparée de plus de 50 autres localités dans le nord. L'armée syrienne et son alliée russe ripostent par des raids aériens intensifs sur Idleb et sa région. Damas affirme "repousser la grande offensive lancée par les groupes terroristes". Moscou appelle la Syrie à "mettre de l'ordre" à Alep "au plus vite".

Le 30 novembre, les rebelles prennent le contrôle de la majeure partie d'Alep, notamment de l'aéroport, des bâtiments gouvernementaux et des prisons. L'aviation russe bombarde Alep pour la première fois depuis la reprise totale de la ville par les forces du régime en 2016.

1er décembre. Les rebelles prennent le contrôle d'Alep, qui échappe entièrement aux mains du régime pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011. Les insurgés y auraient avancé "sans rencontrer de résistance significative". "Le terrorisme ne comprend que le langage de la force, et c'est avec ce langage que nous le briserons et l'éliminerons", menace Bachar al-Assad. 

"Damas vous attend"

Après la chute d'Alep, l'Iran et la Russie volent au secours de Bachar al-Assad le 2 décembre. "L'offensive rebelle vise à "tenter de morceler la région, d'effriter ses Etats et de redessiner la carte régionale conformément aux intérêts et objectifs de l'Amérique et de l'Occident", dénonce Bachar al-Assad. Moscou et Téhéran assurent leur soutien "inconditionnel" à la Syrie d'al-Assad. Des avions syriens et russes bombardent des secteurs rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant au moins 11 personnes.

Trois jours plus tard, la 5 décembre, les rebelles prennent le contrôle de la quatrième ville du pays, Hama, où une statue de l'ancien président Hafez al-Assad est renversée par la population. Le 7 décembre, c'est au tour de Homs, troisième ville du pays, de tomber. "Damas vous attend", lance à ses troupes le chef de HTS. 
Les rebelles prennent le contrôle de toute la province de Deraa et se trouvent alors à 20 km seulement de la capitale syrienne. 

Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le HTS annonce être entré dans Damas et avoir pris la prison de Sednaya, symbole des pires exactions du régime. Le HTS annonce que Bachar al-Hassad a quitté la Syrie en avion. Peu après son départ, l'aéroport de Damas est abandonné par les forces gouvernementales. "Le tyran Bachar al-Assad a pris la fuite" et "nous proclamons la ville de Damas libre", annoncent des groupes rebelles. C'est la fin de 24 ans d'oppression de Bachar al-Hassad. Une nouvelle ère vient de s'ouvrir en Syrie.

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