INVITÉ RTL - Syrie : "La menace terroriste n'a pas monté d'un cran", selon le procureur national antiterroriste, qui reste "vigilant"

Trois jours après la chute de Bachar al-Assad, le 9 décembre dernier, l'arrivée des rebelles du HTS au pouvoir soulève de nombreuses interrogations. Du point de vue de la France se pose particulièrement celle des djihadistes français engagés en Syrie. Peuvent-ils représenter une menace sur le territoire français ? 
Olivier Christen, procureur national antiterroriste, explique sur RTL, ce mardi 10 décembre, que "le changement de régime peut être considéré comme une déflagration dont l'écho va devoir être mesuré". "Nous ne sommes pas montés d'un cran dans l'inquiétude, mais nous sommes vigilants. Car nous savons d'expérience que ces tensions peuvent avoir des répercussions sur la djihadosphère et sa part qui est en France. Mais il est trop tôt de savoir si cela aura un impact sur les personnes qui sont en voie de radicalisation violente. Nous travaillons à l'analyse de cette évolution avec la DGSI". 

"Sur la zone des prisons, il y a une grosse centaine de Français dans la poche d'Idlib parmi les combattants français, notre principale préoccupation aujourd'hui. Parmi eux, une trentaine personnes apparaissent rapprochées du HTS et pourraient avoir rejoint les forces du HTS". "Je ne pense pas que la situation en Syrie change beaucoup sur la capacité à envoyer des commandos sur le territoire européen. Le HTS indique sa rupture avec Al-Qaïda et déclare s'éloigner du djihadisme international, son calendrier a l'air propre à la Syrie. L'autre groupe à l'origine des menaces, l'État islamique, reste très affaibli et ses relations avec le HTS laissent penser qu'il voit son arrivée au pouvoir d'un mauvais œil".

À écouter aussi

RTL autour du monde

SYRIE - Que devient le pays un mois après le renversement de Bachar el-Assad ?

24/01/2025 à 05:44 - 01m35s