Un cas rarissime. Après Andrew Johnson et Bill Clinton, c'est seulement la troisième fois dans l'histoire qu'un président américain risque d'être destitué. Le procès de Donald Trump s'ouvre ce mardi 21 janvier devant le Sénat américain. Face aux critiques dont fait l'objet le président américain, Corentin Sellin, professeur agrégé d'Histoire et spécialiste des États-Unis, rappelle sur RTL que "les deux chefs d'accusation sont abus de pouvoir et obstruction au Congrès".
Dans ce procès, il y a deux réponses aux États-Unis en ce moment souligne-t-il : "La réponse des républicains a été communiquée ce lundi par la défense de Donald Trump qui estime qu'il n'a rien fait de mal et qu'il n'y a pas d'actions criminelles au sens pénal du terme". De l'autre côté, les démocrates disent que "faire pression sur un dirigeant étranger (Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine, ndlr) pour qu'il enquête sur un rival politique, Joe Biden, est un abus de pouvoir caractérisé".
Toutefois, ce spécialiste des États-Unis souligne que les démocrates ne sont pas parvenus jusque-là à "prouver de manière formelle qu'il y a eu une pression en échange d'une aide militaire" ce qui constitue "la faiblesse de leur défense".
Ce jugement se déroulera sous la forme d'une imitation d'un procès pénal. Les représentants de la Chambre, qui sont démocrates, jouent le rôle de procureur et les avocats de Donald Trump, aidés de certains élus républicains, joueront le rôle d'avocats tandis que les sénateurs, depuis qu'ils ont prêté serment, se sont transformés en jurés.
Les sénateurs, qui devront trancher, doivent se montrer impartiaux ce qui peut s'avérer difficile quand on sait qu'ils sont pour la majorité républicains (53 sur 100). Leurs questions seront adressées par écrit aux accusateurs et aux défenseurs mais ils seront dans la possibilité de débattre sur certaines modifications des règles du procès en fonction de son avancée.
En déplacement au forum économique mondial de Davos, le président américain Donald Trump ne sera pas présent en personne pour se défendre. Selon Corentin Sellin, "il n'y a aucune chance qu'il soit destitué" puisque "les républicains comptent 53 sénateurs sur 100 et qu'il en faudrait 67 sur un des deux chefs d'accusation pour que Donald Trump soit destitué".
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