Jeudi 23 janvier, un ministre américain a conseillé Greta Thunberg de "faire des études" avant de débattre du réchauffement climatique. La militante écologiste lui a rétorqué que les études universitaires étaient inutiles. "Il n'y a pas besoin de diplôme" pour comprendre l’urgence climatique, a-t-elle déclaré sur Twitter, appelant à un arrêt immédiat des investissements dans les énergies fossiles.
Interrogé sur la revendication de Greta Thunberg, le secrétaire
américain au Trésor a déclaré, jeudi 23 janvier, lors d'une conférence de presse : "Qu'elle fasse d'abord des études d'économie et qu'elle aille à l'université, et ensuite
elle pourra revenir nous voir". Un pic qui n'a pas manqué de faire réagir la militante. La jeune Suédoise a répondu sur Twitter que son année sabbatique prenait fin en août et que de toute façon "il n'y avait pas besoin de diplôme universitaire" pour constater que les efforts en termes d'émissions de CO2 ne suffisaient pas.
L'administration Trump et Greta Thunberg se sont opposés depuis
mardi à Davos mais jusque-là de manière plus voilée, et sans jamais se
rencontrer physiquement. Le président américain Donald Trump a ainsi fustigé
les "prophètes de malheur et les prédictions d'apocalypse" climatique,
mardi 21 janvier, dans un discours auquel assistait la Suédoise. Mais le président a reconnu qu’il aurait "adoré" rencontrer la jeune militante peu avant de quitter la station de ski suisse, mercredi 22 janvier.
La maison brûle toujours
Greta Thunber à Davos, mardi 21 janvier
Visiblement peu impressionnée, Greta Thunberg a de son côté répété ses virulentes mises en garde à l'élite politique et économique, martelant qu'il était temps de "paniquer" parce que "la maison brûle", comme elle l'avait déjà fait l'an dernier à Davos. La chancelière allemande Angela Merkel a elle profité de sa douzième participation au Forum économique mondial pour défendre au contraire "l'impatience de la jeunesse" sur le climat, sans toutefois mentionner nommément Greta Thunberg.
"Il faut appréhender de manière positive et constructive l'impatience de la jeunesse" qui a devant elle "un tout autre horizon" temporel que des personnes plus âgées, a souligné Mme Merkel. Elle a rappelé qu’il était essentiel de dépasser "les tous nouveaux conflits de société" entre les climato-sceptiques pour qui le changement climatique "relève d'une croyance" erronée et ceux qui prennent en compte les données scientifiques. Ce conflit "m'inquiète", a-t-elle avoué, plaidant pour "que l'on se parle", sans quoi "chacun vit dans sa bulle."