Pas de masque obligatoire, aucune fermeture de commerce : en Suède, où vivent un peu plus de 10 millions d'habitants, les mesures contraignantes pour faire face au coronavirus n'existent pas alors que le taux de mortalité lié au coronavirus n'en finit plus de grimper. Si bien qu'il s'approche de celui de la France, près de sept fois plus peuplée et avec davantage de densité.
Ainsi, selon les données de l'Université John Hopkins aux États-Unis, le 11 novembre, la Suède enregistrait au total depuis la pandémie 162.000 cas de Covid-19 et un nombre de morts de la maladie s'élevant à 6.057. Des chiffres qui, pour la France, atteignent respectivement 1,8 million et 41.067.
Rapportés au nombre d'habitants dans chaque pays, cela donne des taux de mortalité respectifs de 588,89 morts par million d'habitant pour la Suède et 612,96 pour la France. Soit deux nombres très proches malgré les disparités évidentes de densité de population. À titre de comparaison, le Portugal dont le nombre d'habitants s'approche de celui de la Suède - 10,7 million d'habitants - possède un taux de mortalité presque trois fois moindre : 282,34.
Depuis le début de la pandémie, la Suède n'a pas eu recours une seule fois au confinement comme c'est le cas de la plupart des pays européens, dont la France et le Portugal. Plutôt, Stockholm misait toute sa politique sur la responsabilité individuelle dans la mise en œuvre des règles de distanciation physique et des gestes barrières, appelant à l'auto-isolement de la population suédoise, surtout en cas de symptômes.
Une stratégie d'immunité collective qui n'a jamais dit son nom et qui est de plus en plus remise en cause. Dans une tribune publiée à la mi-octobre dans le magazine Time, deux de ses détracteurs parlaient même de "désastre". Le 3 juin déjà, l'épidémiologiste en chef du pays s'était même excusé et avait reconnu que "beaucoup trop de personnes étaient décédées".
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