Le nouveau coronavirus a causé la mort de plus de 1.000 personnes en Suède depuis le début de l'épidémie. Le pays se distingue en Europe par une approche souple face à l'épidémie de nouveau coronavirus : en Suède, les experts s'interrogent sur le bien-fondé d'un modèle qui a débouché sur un bilan humain nettement plus alarmant que chez ses voisins nordiques.
Mardi 14 avril, le cap du millier de décès sur un total de quelque 11.500 cas d'infection a été franchi dans le royaume scandinave, une mortalité sans commune mesure avec celle observée en Finlande, au Danemark ou en Norvège. "La préparation n'a pas été assez bonne", a reconnu samedi 11 avril le Premier ministre Stefan Löfven. Contrairement aux autres pays nordiques qui ont adopté une stratégie de semi-confinement, Stockholm a exclu de placer sa population à l'isolement, estimant les mesures drastiques pas assez efficaces pour justifier leur impact sur la société.
Seules contraintes majeures, les rassemblements de plus de 50 personnes ont été interdits, de même que les visites dans les maisons de retraite. Pour le reste, le gouvernement en a appelé au civisme, demandant à chacun de "prendre ses responsabilités" et de suivre les recommandations sanitaires. Les autorités sanitaires continuent de faire valoir une stratégie sur le long terme, soulignant que le confinement ne fonctionne que pendant de courtes périodes.
La Suède déplorait mercredi 15 avril 119 décès liés au Covid-19 par million d'habitants, selon le site de collecte de données statistiques Worldometer. Au Danemark, ce chiffre s'élevait à 53, en Norvège 27 et en Finlande 12.
L'Agence publique de santé a annoncé la semaine dernière qu'au moins 40% des décès enregistrés dans la région de Stockholm, épicentre de l'épidémie en Suède, sont survenus dans des établissements accueillant des personnes âgées.
En dépit des mesures sanitaires, la moitié des maisons de retraite situées dans la capitale sont aujourd'hui touchées par le virus et un tiers des communes du pays comptent des cas suspects ou confirmés de coronavirus dans les résidences pour personnes âgées.
Selon une étude publiée la semaine dernière, les quartiers défavorisés de Stockholm, où vivent majoritairement des personnes issues de l'immigration, sont jusqu'à trois fois plus touchés par l'épidémie que le reste de la capitale. Chercheuse en science politique à l'Université d'Uppsala, Gina Gustavsson déplore "un manque inquiétant de connaissances ou d'intérêt" des autorités sanitaires à l'égard de ces populations aux comportements sociaux parfois différents.
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