1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Coronavirus en Chine : le pays a-t-il bien contrôlé l'épidémie ?
3 min de lecture

Coronavirus en Chine : le pays a-t-il bien contrôlé l'épidémie ?

INVITÉ RTL - Pour Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po, si la Chine a aussi bien contrôlé l'épidémie c'est grâce à sa prise de décision unitaire.

Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique, enseignant à Sciences Po.
Crédit : RTL
Coronavirus en Chine : le pays a-t-il bien contrôlé l'épidémie ?
00:07:24
Couvre-feu à 18h : "Pas bon pour le commerce", déplore William Koeberlé
00:09:08
Coronavirus en Chine : le pays a-t-il bien contrôlé l'épidémie ?
00:07:24
38. Coronavirus : comment l'épidémie a renforcé la guerre froide entre la Chine et les États-Unis
00:12:13
8. Coronavirus : pourquoi cette crise est une opportunité pour la Chine
00:11:15
Couvre-feu à 18h : "Pas bon pour le commerce", déplore William Koeberlé
00:09:08
Yves Calvi - édité par Marie Gingault
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses images de la Chine circulent. Sur celles-ci, on voit les bars et boîtes de nuit ouverts, des habitants faire la fête : un monde qui nous paraît si éloigné du notre à l'heure où l'hypothèse d'un troisième confinement est envisagé en France. Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po nous aide à démêler le vrai du faux. 

"On peut faire la fête dans la plupart des provinces et villes de Chine, hormis quelques exceptions comme Pékin, puisque deux quartiers de Pékin sont en alerte maximale ces derniers jours puisque deux cas asymptotiques ont été détectés", indique le spécialiste qui rappelle que la technique de la Chine depuis le début de la pandémie est un dépistage massif pour ensuite isoler les malades et briser les chaînes des contaminations.

Ainsi, la Chine a réellement dominé l'épidémie et ne fait face plus qu'à quelques rares cas. "Il y a eu une flambée épidémique majeure dans le Hubei, principalement dans la ville de Wuhan, aujourd'hui 80% des cas et 98% des morts sont dans cette province. Le reste des provinces ont été globalement épargnées, si ce n'est quelques villes", souligne Antoine Bondaz.

Les chiffres à Wuhan sont sous-estimés

Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique et enseignant à Sciences Po.

"L'épidémie a été contenue rapidement, ce qui permet aujourd'hui à la Chine d'afficher des chiffres insolents avec moins de contaminations que la Libye ou le Kenya et moins de morts que la Grèce ou le Guatemala", observe le chercheur qui soulève néanmoins un point important : la fiabilité des chiffres fournis par le gouvernement chinois. 

À écouter aussi

"Les chiffres à Wuhan sont sous-estimés puisqu'il y a des problèmes, comme en France ou dans d'autres pays, en terme de détection. Les enquêtes épidémiologiques montrent qu'il y a, à peu près, 450.000 personnes à Wuhan qui auraient été contaminées, les chiffres officiels c'est 50.000", précise Antoine Bondaz.

Concernant les voisins de la Chine, "l'épidémie a été relativement bien gérée", concède le chercheur qui indique que "Taïwan a eu seulement huit contaminations ces derniers mois sur le plan local". En outre, la gestion de l'épidémie a été "bien meilleure que dans les pays européens", admet-il. Pour le spécialiste, ce qui a aidé, c'est le caractère insulaire de la plupart de ces pays "et puis surtout des mesures qui ont été extrêmement fortes, extrêmement réactives et qui ont permis de gérer l'épidémie avant qu'elle ne devienne hors de contrôle, comme c'est le cas en Europe".

Et si on avait fait pareil en Europe ?

"Ce que la Chine a fait, c'est de mettre sous cloche, à la fin du mois de janvier la province du Hubei et 50.000 personnels soignants d'autres provinces sont venus aider cette province, c'est comme si on avait fermé les frontières de l'Europe qu'ensuite on aurait isolé l'Italie à la fin du mois de janvier et que l'ensemble des pays européens serait venu au secours de l'Italie en évitant justement une propagation de l'Italie, c'est ce qui s'est passé en Chine", précise l'enseignant. 

Sans être une dictature, la mise de place d'une telle disposition est faisable, comme cela a été le cas à Taïwan, en Corée du Sud ou encore en Nouvelle-Zélande, toutefois "en Europe, le caractère 'non-unitaire du pouvoir politique' a ralenti la prise de décision, a eu un impact sur la coordination entre les différents pays et c'est évidemment l'avantage de la Chine d'être un pays unitaire avec un régime au cœur et une prise de décision unitaire", conclu le spécialiste.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte