Le phénomène s'amplifie. Du New Hampshire à la Californie, en passant par le Texas ou l'Ohio, ils sont de plus en plus nombreux à descendre dans la rue, bloquer les routes ou klaxonner vigoureusement contre les restrictions mises en place contre la pandémie de coronavirus.
Le Covid-19 a pourtant tué plus de 42.000 personnes aux États-Unis, en faisant le pays le plus touché au monde, avec plus de 780.000 cas. Un nombre qui continue d'augmenter, même si des signes encourageants sont apparus dans certains États. Certes, ces derniers commencent à assouplir les restrictions, à rouvrir les parcs, les plages, mais la plupart des Américains restent, sous une forme ou sous une autre, confinés chez eux.
Or, la colère gronde comme lundi en Pennsylvanie, où plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant le Parlement de l'État, à Harrisburg, pour réclamer la levée du confinement. Ici, les mesures imposées par le gouverneur démocrate Tom Wolf sont parmi les plus strictes du pays.
"Levez les restrictions maintenant!". Depuis les marches du Capitol local, le parlementaire républicain Russ Diamond scande une phrase prononcée par Donald Trump : "Nous ne pouvons pas laisser le remède être pire que le mal". De son côté, un comptable arborant une casquette "Trump 2020" affirme que ces décisions des gouverneurs "ne s'appuient pas sur des faits".
Cet événement n'est pas isolé et fait suite à une série d'autres manifestations, dans des régions des États-Unis à forte coloration républicaine. Leurs organisateurs sont en grande partie des militants conservateurs, pro-Trump et pro-armes. Pour les médias américains, bon nombre de ces manifestations rappellent d'ailleurs la campagne Trump de 2016 avec ses bannières, ses t-shirts et ses affiches pro-Trump.
Cependant, beaucoup de ces protestataires ne sont pas des militants. Certains viennent de perdre leur emploi ou sont simplement frustrés par le confinement qui les empêche de gagner leur vie, estime la BBC. Une coiffeuse qui manifestait à Annapolis expliquait à l'AFP ne plus pouvoir travailler ni toucher aucune aide gouvernementale : "Il faut que je sauve mes affaires, je dois travailler pour vivre, sinon je vais mourir".
Pour autant, des groupuscules d'extrême droite sont aussi présents dans ces manifestations, où figurent parfois des hommes armés et cagoulés. Samedi 18 avril, le rassemblement d'Austin, au Texas, était aussi en partie constitué de sympathisants du théoricien du complot Alex Jones, salué par des hourras de la foule.
"Les chiffres mentent" proclamaient ainsi certaines pancartes brandies par des manifestants qui n'hésitent pas à comparer le confinement au "communisme". Lundi, dans le Colorado, une scène surréaliste est venue ponctuer le raout local quand des soignants sont venus bloquer le cortège de manifestants.
Sur une vidéo très reprise par les médias américains, on peut voir une femme hurler à un infirmier, en tenue de soin et masque, se tenant devant sa voiture : "(Ici), c'est le pays de la liberté. Va en Chine si tu veux le Communisme".
De tels rassemblements se sont multipliés ces derniers jours aux États-Unis, bien que les manifestants de ces événements soient généralement peu nombreux. Un récent sondage de l'institut Pew montrait en effet que deux tiers des Américains s'inquiétaient au contraire d'une levée trop rapide des restrictions.
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