Conflit Israël-Iran : l’État hébreu assure avoir "retardé" de deux ou trois ans une possible arme nucléaire iranienne

Après avoir bombardé des centaines de sites, Israël assure avoir "retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour l'Iran de disposer de la bombe atomique.

Gideon Saar, ministre des Affaires étrangères israélien.

Crédit : John MACDOUGALL / AFP

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Après une semaine de frappes sur des centaines de sites militaires et nucléaires, Israël estime avoir "déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour l'Iran de disposer de la bombe atomique, selon le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar.

Le résultat de l'offensive israélienne est "très significatif", dit Gideon Saar dans un entretien au journal allemand Bild, ce samedi 21 juin. L'Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l'arme atomique, mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.

Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sans précédent contre son ennemi juré frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire. "Le fait que nous ayons éliminé ces personnes qui dirigeaient et poussaient la mise au point d'armes dans le cadre du programme nucléaire est extrêmement important", a dit Gideon Saar.

Au moins 657 morts en Iran dans les frappes israéliennes

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi affirme que son agence n'a décelé dans son dernier rapport aucun indice laissant penser que l'Iran fabrique à l'heure actuelle une arme atomique. "Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas fait tout ce que nous pouvons faire afin d'éliminer cette menace", a encore assuré Gideon Saar à Bild.

Les frappes israéliennes en Iran ont fait au moins 657 morts, dont plus d'une vingtaine d'enfants, 164 militaires et 230 autres personnes de statut indéterminé, et plus de 2.000 blessés, a affirmé, vendredi 20 juin, l'organisation Human Rights Activists News Agency (HRANA), basée aux États-Unis, en disant se baser sur des informations de presse et ses propres sources.

Le dernier bilan officiel des autorités iraniennes, le 15 juin, faisait état d'au moins 224 morts, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils. En Israël, au moins 25 personnes ont été tuées par les tirs de riposte iraniens, selon les autorités.

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