Offensive à Gaza : Netanyahu veut évacuer les civils de Rafah, craintes d'un assaut israélien

Le premier ministre israélien a demandé à son armée de préparer un plan d'évacuation des civils de Rafah, qui semble être son prochain objectif militaire contre le Hamas.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu le 19 mai 2015.

Crédit : ATEF SAFADI / POOL / AFP

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné vendredi à son armée de préparer un "plan d'évacuation" des civils de Rafah, la communauté internationale s'alarmant d'une éventuelle offensive terrestre d'Israël contre ce principal refuge des déplacés de la guerre dans la bande de Gaza.

"Il est impossible d'atteindre l'objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et en laissant quatre bataillons du Hamas à Rafah", et cela requiert que "les civils évacuent les zones de combat", a dit le Premier ministre israélien.

Dans une rare critique à l'égard d'Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le président américain Joe Biden a jugé "excessive" la "riposte dans la bande de Gaza" à l'attaque du 7 octobre. Les Etats-Unis ont indiqué jeudi qu'ils "ne soutiendraient pas" une opération d'envergure à Rafah.

Dans le même sens, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a estimé qu'elle "aurait des conséquences catastrophiques, aggravant une situation humanitaire déjà désastreuse et un bilan civil insupportable".

Rafah, ville des réfugiés de la guerre à Gaza

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d'Israël, qui a fait plus de 1.160 de morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré de "détruire" le Hamas et lancé une vaste offensive qui a fait au moins 27.940 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste. Ces dernières 24 heures, au moins 107 Palestiniens ont été tués dans les bombardements aériens israéliens sur le territoire assiégé, notamment à Rafah et Khan Younès, distantes de quelques kilomètres, a précisé le ministère.

Adossée à la frontière, fermée, avec l'Egypte, la ville de Rafah abrite 1,3 million de Palestiniens dont la grande majorité ont été déplacés par la guerre et vivent dans des conditions désastreuses.

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