24 otages ont été réceptionnés par les services de sécurité de l'État hébreu, vendredi 24 novembre en fin d'après-midi. Le Qatar dit que les otages libérés par le Hamas sont 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin. Les otages libérés de Gaza sont "en territoire israélien", a annoncé Tsahal vendredi en début de soirée. Selon une source proche du dossier à RTL, aucun ressortissant français ne figure parmi les personnes libérées ce 24 novembre.
"Parmi les personnes libérées figurent 13 citoyens israéliens, dont certains ont la double nationalité, ainsi que 10 citoyens thaïlandais et un citoyen philippin", a déclaré le porte-parole du ministère, Majed Al-Ansari, ajoutant que "39 femmes et enfants détenus dans les prisons israéliennes" avaient également été libérés.
Quatre enfants, dont un âgé de deux ans, et six femmes âgées de plus de 70 ans figurent sur la liste officielle des otages libérés vendredi. Le document publié par le Bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mentionne les noms des 13 otages. Parmi eux figurent notamment une mère de 34 ans et ses deux filles de 2 et 4 ans, une femme de 85 ans ainsi qu'une famille sur trois générations, la grand-mère, sa fille et son petit-fils. Aucun homme n'a été libéré. Le cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a salué la libération du premier groupe d'otages par le Hamas, dont quatre Germano-israéliens, se déclarant "infiniment soulagée".
Plusieurs véhicules de la Croix-Rouge avec, à leur bord, les otages thaïlandais et, ensuite, dans les voitures suivantes les otages israéliens. Certains ont fait des signes de la main aux caméras. Quelques sourires se sont affichés sur certains visages. Sur ces premières images, on voit plus d'adultes que d'enfants. Tous les véhicules sont filmés en train de sortir du point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Égypte.
Une fois en Égypte, ces désormais ex-otages ont été récupérés par l'armée israélienne puis transportés dans une base militaire du sud d'Israël. Selon leur état de santé, ils seront dispatchés dans plusieurs hôpitaux avant d'être vu par des médecins, des psychologues et les services de renseignement.
Des otages libérés donc et, comme le prévoyait l'accord, des prisonniers palestiniens sont aussi relâchés ce vendredi. Les 39 détenus - 24 femmes et 15 adolescents - ont été transférés de leurs prisons israéliennes vers celle d'Ofer près de Ramallah. C'est là qu'ils seront libérés ce vendredi soir. De nombreux Palestiniens se sont rassemblés autour de la prison pour les attendre.
Pendant cette pause renouvelable de quatre jours, 50 otages retenus à Gaza doivent être libérés au total ainsi que 150 détenus palestiniens. À la mi-journée, une liste de 39 noms de prisonniers palestiniens - 15 enfants et 24 femmes - libérables en échange des otages israéliens avait été diffusée par la Commission chargée des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne.
La trêve humanitaire, elle, sous-tend tout cela. Ce vendredi, en début de soirée, elle tenait : aucun bombardement ou combats au sol n'avait été signalé. Plusieurs dizaines de camions d'aide humanitaire et d'essence ont pu entrer dans l'enclave. Selon l'agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (OCHA), 137 camions ont déjà été déchargés ce vendredi soir.
Cette livraison constitue le "plus gros convoi humanitaire" depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, ajoute l'OCHA dans un communiqué. Elle précise que 129.000 litres de carburant ont aussi pu passer la frontière vers Gaza, et que 21 patients en situation critique ont été évacués du nord de l'enclave.
On a vu aussi sur les images des médias arabes, de nombreux Palestiniens qui ont profité de la trêve pour retourner vers le nord de la bande de Gaza, malgré l'interdiction des autorités israéliennes. Ces Gazaouis ont voulu retourner chez eux pour prendre des affaires, mais aussi chercher les cadavres de leurs proches.
Nous sommes déterminés à ramener tous nos otages.
Benjamin Netanyahu
Le Premier ministre israélien a affirmé que lui et son gouvernement étaient "déterminés à ramener tous (les) otages" entre les mains du Hamas, après la libération de treize Israéliens. "Nous sommes déterminés à ramener tous nos otages. C'est l'un des objectifs de la guerre et nous sommes déterminés à accomplir tous les objectifs de la guerre", a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué, après sept semaines de guerre dans la bande de Gaza tenue par le Hamas.
La France a salué la libération du premier groupe de 24 otages libérés. Paris assure rester "mobilisé pour la libération d'otages français dans le cadre de l'accord en cours de mise en œuvre", celle de "tous nos compatriotes (étant) une priorité absolue pour la France, et nous travaillons sans relâche pour l'obtenir", a insisté dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui a par ailleurs salué "les efforts de médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, ainsi que du CICR, qui ont permis l'obtention de cet accord".
"Je salue la libération d’un premier groupe d'otages", a réagi Emmanuel Macron. "Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs pour obtenir la libération de tous. Pensées particulières pour les otages français et leurs familles. Ils peuvent compter sur notre détermination", a-t-il déclaré sur X (ex-Twitter).
"Ce n'est qu'un début, mais pour l'instant cela se passe bien", a déclaré vendredi Joe Biden à propos de la libération de premiers otages enlevés par le Hamas, en se disant "reconnaissant". Le président américain a estimé qu'il existait de "vraies chances" de prolonger la trêve convenue entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza, et entrée en vigueur vendredi à l'aube.
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