Conflit Hamas-Israël : l'ambassadrice d'Israël en France assure sur RTL qu'il y a "encore une guerre à gagner"

Ce lundi 27 novembre marque le quatrième jour de trêve entre Israël et le Hamas, avec une nouvelle libération d'otages prévue ce lundi soir. D'après nos informations, au moins un adolescent franco-israélien est susceptible d'être libéré dans les heures à venir, il s'agit du petit Eitan. Mais Alona Fisher-Kamm, nouvelle ambassadrice d'Israël en France, invitée de RTL, se veut "beaucoup plus prudente", car "il n'y a pas encore eu de liste publiée par les autorités israéliennes", et qui permettrait de confirmer l'identité et la nationalité des otages relâchés. En revanche, au sujet des objectifs d'Israël, déterminée à mener à bien l'éradication du Hamas, l'ambassadrice adopte un ton plus assuré : "Nous avons encore une guerre à gagner", dit-elle.

"Pour moi, ce ne sont que des rumeurs", ajoute la diplomate à propos des otages, qui souligne qu'il "faut attendre" de connaître les 11 otages libérés, avant d'avancer quoi que ce soit. Et de rappeler que les négociations pour établir la liste des libérations de ce lundi ont été particulièrement compliquées, comme l'a fait savoir le Qatar, au cœur de ces discussions. "Il faut bien comprendre qu'il s'agit d'un sujet très sensible, des familles attendent en Israël", rappelle encore Alona Fisher-Kamm. Certains proches d'otages n'ont "pas reçu les bonnes informations", ajoute l'ambassadrice israélienne, qui constate que le Hamas est "un groupe terroriste qui joue sur les nerfs du monde entier". 

Toutes les familles des otages ont été prévenues, que leurs proches soient libérés, ou non

Alona Fisher-Kamm, ambassadrice d'Israël en France

Alona Fisher-Kamm tient à rappeler que le Hamas a jusqu'ici fait quelques écarts avec ses déclarations, en relâchant des otages tardivement, ou des enfants sans leurs mères, alors qu'ils s'étaient engagés à ne pas les séparer. Rien n'est sûr, donc, martèle-t-elle. Au sujet du processus via lequel les familles sont prévenues de la libération, ou non, de leurs proches, elle ajoute : "Toutes les familles des otages ont été prévenues, que leurs proches soient libérés, ou non". 

La trêve devrait être prolongée de deux jours, comme l'ont annoncé ce lundi le Hamas, puis le Qatar. Un accord a-t-il effectivement été trouvé ? "Pas encore", rectifie Alona Fisher-Kamm, qui tempère les affirmations de certains médias. "Ils [le Hamas, Ndlr] peuvent être affirmatifs, mais côté israélien, nous sommes beaucoup plus prudents", souligne la diplomate. "Il faut bien comprendre que même si la trêve est prolongée, et que l'on arrive à libérer encore, disons, 20 otages, il y a encore plus de 150 otages aux mains du Hamas", pointe-t-elle, ajoutant que pour Israël, "la prise d'otages est loin d'être finie". 

L'éradication du Hamas en ligne de mire

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Car les objectifs de l'État hébreu sont précis : "Le souhait d'Israël est très clair. Nous allons mettre fin au dispositif militaire du Hamas et libérer tous les otages", indique Alona Fisher-Kamm lorsque l'on évoque l'idée d'une trêve durable. "Toute la population au sud d'Israël se sent menacée tant que le Hamas est au pouvoir à Gaza", rappelle-t-elle, s'appuyant sur les dires du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui dimanche assurait qu'Israël irait "jusqu'à la victoire". "Nous avons des objectifs, nous devons vaincre le Hamas. Et pour nous, tant que ces objectifs ne sont pas atteints, je ne vois pas comment nous pouvons mettre fin à ces opérations militaires", fait encore savoir la diplomate. 

Concernant la solution à deux États, prônée par de nombreux alliés d'Israël, y compris les États-Unis, Alona Fisher-Kamm se veut claire : "Pour parler du jour d'après il faut y arriver, et nous n'en sommes pas là", répond-elle. "Il y a une chose que je peux dire, c'est que pour nous [Israël, Ndlr], le Hamas ne sera pas là", ajoute-t-elle à propos de l'issue de la guerre vue par l'État hébreu. Réfléchir au sort de Gaza et à la création d'un État pour la Palestine, ou non, semble aujourd'hui "prématuré", car "nous avons une guerre à gagner", conclut Alona Fisher-Kamm à ce propos.

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27/07/2025 à 15:21 - 06m41s