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Changement climatique : la Chine amorce une baisse historique de ses émissions de CO2

Au premier trimestre 2025, les émissions de CO₂ de la Chine ont reculé de 1,6 % sur un an. Une baisse inédite pour le premier pollueur mondial.

Des éoliennes dans le centre de la France en juillet 2020

Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

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Bonne nouvelle pour la planète : le plus grand pollueur mondial, la Chine, a vu ses émissions de CO₂ reculer de 1,6 % sur un an au premier trimestre. Comment expliquer ce recul ? Si le pays n’a pas tourné le dos à ses centrales à charbon, particulièrement polluantes, il a en revanche massivement investi dans les énergies renouvelables.

Et les efforts consentis sont à la hauteur de cette superpuissance économique. La Chine a en effet déployé, à elle seule, deux fois plus de capacités éoliennes et solaires que l’ensemble des autres pays réunis. C’est cette prouesse, associée à un apport d’énergie nucléaire, qui permet ce tour de force : faire baisser ses émissions de CO₂ alors même que la demande énergétique continue de croître.

"C’est sans doute l’information la plus importante pour le climat de ces douze derniers mois", affirme François Gemenne, spécialiste des politiques climatiques, pour qui ces résultats confirment les signaux positifs venus de Chine ces derniers mois.

Cinq ans d'avance sur ses prévisions

"La Chine pourrait avoir atteint son pic d’émissions de gaz à effet de serre avec cinq ans d’avance sur ses objectifs, ce qui serait évidemment une formidable nouvelle. Et surtout, ce qui est important ici, c’est que désormais, ce sont les énergies décarbonées qui absorbent la hausse de la demande en énergie."

Un signal fort pour la transition énergétique mondiale. Mais cette dynamique cache aussi une ambition géopolitique : Pékin entend bien se positionner en leader de la lutte contre le changement climatique. Une stratégie qui s’inscrit en contraste frontal avec les États-Unis de Donald Trump, climato-sceptique et fervent défenseur des énergies fossiles. Une rivalité qui, cette fois, pourrait tourner à l’avantage de la planète.

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