Coopération internationale : la Chine se positionne en bon élève face à Donald Trump

Il n'aura fallu que quelques heures. Donald Trump a annoncé, lundi 20 janvier, que les États-Unis, principal donateur, allaient quitter l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une décision qui préoccupe l'Europe et Pékin.

En effet, alors que la communauté internationale réagit à la série de mesures controversées annoncées par Donald Trump dans la foulée de son investiture, la Chine s'est immédiatement déclarée en opposition avec le nouveau président américain, capitalisant notamment sur le désengagement des États-Unis des organismes internationaux pour redorer son blason.

La Chine a pris la défense de l'OMS et des accords de Paris sur le climat, estimant que son rôle "doit être renforcé, pas affaibli". "La Chine, comme elle l'a toujours fait, soutiendra l'OMS dans la réalisation de ses missions", a ajouté Guo Jiakun, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Un nouvel allié pour l'Occident ?

Des positions fortes, mais qui devront encore être suivies d'actes, car dans la réalité, la Chine ne contribue qu'à moins de 1% des financements de l'OMS contre 7,5% pour les États-Unis. Sur le climat, Pékin reste le premier émetteur de gaz à effet de serre au monde, malgré des actions de réduction engagées ces dernières années.

Lors du forum économique mondial de Davos, Ursula von der Leyen a envoyé des signaux à Pékin et à Donald Trump. La présidente de la Commission européenne dit vouloir tendre la main à la Chine : "Il est temps de rééquilibrer notre relation avec la Chine, dans un esprit d'équité et de réciprocité". Après son intervention, c'est le Premier ministre chinois qui a pris la parole, déclarant que "les guerres commerciales n'ont pas d'avenir", faisant allusion au protectionnisme américain que Donald Trump souhaite mettre en place.

Ainsi, la Chine cherche à se présenter comme un acteur responsable de la coopération internationale, face au mauvais élève, Donald Trump.