Un nouveau rapport sur le réchauffement climatique et surtout sur les solutions qu'il faudrait mettre en œuvre pour que la planète reste habitable doit être publié le lundi 4 avril. Un rapport remis par les experts du GIEC, le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat. Ces climatologues, qui régulièrement nous rappellent qu'on va à la catastrophe, peuvent sembler trop alarmistes mais ils ne le sont pas.
Le principe du GIEC, pour qu'un rapport soit publié, est d'arriver à mettre d'accord tous les pays, y compris l'Iran, l'Arabie saoudite ou la Russie. Ce ne sont pas trois chercheurs écolos dans leur coin qui ont décidé qu'il fallait faire peur à tout le monde. Ce sont des experts du monde entier qui compilent des milliers d'études, qui rédigent un texte, mais à la fin chaque mot, chaque virgule est négociée.
Depuis 30 ans, ils publient des rapports de plus en plus précis et en effet de plus en plus pessimistes sur le climat. Le GIEC, pour la petite histoire, a été créé à la demande de George Bush et Margaret Thatcher, qui n'étaient pas les plus grands écologistes de la planète.
Son siège se trouve à Genève, en Suisse. Les chercheurs qui y travaillent sont désignés par les États. La France en compte 12 : des climatologues, des glaciologues, de nombreuses disciplines scientifiques. Leurs rapports doivent être adoptés à l'unanimité donc quand on entend que le GIEC est une organisation alarmiste, le fait que tous ces États, y compris pétroliers, adoptent ses conclusions, cela voudrait dire plutôt le contraire, que le GIEC aurait tendance à minimiser l'état de la planète.
Le réchauffement s'accélère. Les évènements météorologiques extrêmes, sécheresses, inondations, le froid en ce moment, seront de plus en plus fréquents. Il y a déjà des conséquences irréversibles. Des régions entières où on ne peut plus faire d'agriculture, des zones côtières inhabitables… Donc le nouveau rapport va proposer des solutions d'adaptation, des méthodes agricoles différentes ou des façons de construire différentes.
Depuis la pandémie et d'autant plus avec la guerre, on ne fait pas vraiment attention à nos émissions de carbone. Les émissions mondiales sont même reparties de plus belle. On va compenser le gaz russe par du charbon, du gaz de schiste. Mais à moyen terme, les entreprises vont investir plus rapidement dans de nouvelles technologies.
Les énergies vertes vont devenir intéressantes. On va garder un peu d'espoir et se dire que cette nouvelle Guerre Froide qui s'annonce va peut-être nous obliger à trouver des solutions, sur l'énergie, les économies, nos modes de vie, donc accélérer la transition énergétique. Ce qui irait dans le bon sens pour protéger le climat.
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