Carles Puigdemont a exhorté samedi 29 février 2020 à la poursuite du combat pour l'indépendance de la Catalogne à l'occasion d'un rassemblement de dizaines de milliers de personnes à Perpignan, aux portes de l'Espagne où il est toujours recherché pour la tentative de sécession de 2017.
"Nous devons nous préparer pour la lutte finale, en dépassant les erreurs, les doutes et les faiblesses", a déclaré l'ancien président régional catalan sur l'esplanade du parc des expositions de cette ville française que les séparatistes considèrent comme la capitale de la "Catalogne nord".
Arrivés de la Catalogne voisine en voiture, en train ou dans des centaines de cars, ses partisans brandissaient des drapeaux indépendantistes ou des portraits de Carles Puigdemont. Selon la préfecture du département des Pyrénées-Orientales, 100.000 personnes participaient à ce meeting tandis que les organisateurs ont donné le chiffre de 150.000.
Destitué par le gouvernement espagnol après la tentative de sécession, Carles Puigdemont a fui en Belgique pour échapper aux poursuites de la justice espagnole qui a condamné en octobre à la prison pour sédition plusieurs anciens membres de son équipe gouvernementale. C'est la première fois que l'ex-président régional, désormais protégé par son immunité d'eurodéputé, se rend ainsi à proximité immédiate de l'Espagne depuis son départ pour Bruxelles.
Jusqu'à l'obtention récente de cette immunité, à la suite d'une longue bataille judiciaire, il ne se risquait pas à faire le voyage en France, pays dont la collaboration policière et judiciaire avec Madrid est étroite. "Nous ne savions pas quand cela arriverait mais nous savions que si nous restions sur nos positions, le jour arriverait où nous pourrions mettre les pieds en terre catalane", a-t-il lancé à la foule qui l'a accueilli aux cris de "notre président !".
Avant ce meeting, Carles Puigdemont a assisté vendredi soir à Perpignan à un match de l'équipe de rugby locale, porte-drapeau de l'identité catalane, et a été reçu par le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, et la présidente du département des Pyrénées-Orientales, Hermeline Malherbe.
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