Un Brexit sans accord, "c'est chaque jour plus probable". Ce sont les mots de Michel Barnier, le négociateur de l'Union européenne pour la sortie du Royaume-Uni. Cette mise en garde arrive après un nouveau refus des députés britanniques.
Theresa May leur a présenté 4 propositions alternatives à l'accord négocié avec Bruxelles en novembre dernier, que les députés ont rejeté 3 fois au total. Mais à nouveau, lundi 1er avril, ces solutions n'ont pas convaincu le Parlement britannique.
Le pays se retrouve ainsi à 10 jours de la date butoir du Brexit (le 12 avril), sans avoir trouvé d'accord sur les futures relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Qu'est-ce que cela implique ? Du jour au lendemain, les liens entre le pays et l'UE seraient rompus, sans transition : le royaume quitte ainsi le marché unique et l'union douanière.
Les relations entre le pays et l'union seraient ainsi régulées par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les milieux économiques craignent des conséquences économiques lourdes. Des économistes du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) ont estimé qu'un "no deal" entraînerait une baisse de 2,8% du PIB britannique, et de 0,8% de celui de l'Union européenne.
Les entreprises qui importent ou exportent depuis le Royaume-Uni vont aussi être touchées. De nouvelles taxes pourraient être mises en place, et elles auront à remplir de nouvelles déclarations de douanes.
Les citoyens britanniques et européens pourront aussi ressentir les effets d'un départ sans accord. Pour les clients de banques britanniques, les frais bancaires devraient augmenter et les procédures ralentir. C'est pourquoi plusieurs établissements financiers ont installé des filiales sur le continent.
Les transports entre le royaume et le continent seront aussi perturbés. Les compagnies aériennes perdront le droit automatique de circuler entre les 2 territoires. Il en va de même pour l'Eurostar. Les files d'attente risquent également de s'allonger à l'entrée du tunnel sous la Manche, car de nouveaux contrôles pourraient être mis en place.
La liste des conséquences d'un "no deal" est longue. L'unique alternative, outre le vote d'un accord d'ici 10 jours, est de reporter le Brexit. C'est une des solutions évoquée par Michel Barnier ce mardi 2 avril, "demander une prorogation plus longue de la période de l'article 50". Mais "une telle extension comporterait des risques importants pour l'UE, d'où la nécessité d'une justification solide", a-t-il prévenu.
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