Le nouveau Premier ministre Boris Johnson l'a promis, son pays quittera l'Union européenne le 31 octobre, qu'un accord ait été conclu ou pas avec Bruxelles. Mais le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), chargée notamment de la politique monétaire, met en garde vendredi 2 août : "Sans accord, le choc pour l'économie [serait] instantané."
Mark Carney, dirigeant de la BoE, a ainsi averti sur la BBC que dans cette hypothèse, "des entreprises ne [seraient] plus en capacité de fonctionner", avant d'ajouter qu'elles seraient "potentiellement nombreuses." Les secteurs les plus touchés par un retour des droits de douane avec une sortie sans accord seraient selon lui l'automobile et les transports, l'industrie chimique et l'industrie alimentaire.
Le gouverneur a aussi prévenu que la grande distribution serait confrontée à une pénurie "des produits périssables" importés de l'Union européenne, puisqu'ils sont par définition impossible à stocker par avance.
In fine, le banquier central a prévenu que nombre de produits de consommation courante, comme "l'alimentation et l'essence", verraient sans doute leurs prix augmenter au Royaume-Uni donc les habitants subiraient une baisse "de leur revenu réel par rapport à ce qu'il aurait été" dans une situation autre que le "no deal". Mark Carney a expliqué qu'un Brexit sans accord entraînerait une baisse de la livre sterling donc un renchérissement des biens importés.
Certains observateurs se sont toutefois montrés surpris du fait que la BoE ne présente pas de chiffres précis sur les conséquences d'un Brexit sans accord. Mark Carney et la BoE ont été régulièrement accusés par les partisans convaincus du Brexit d'être trop alarmistes quant aux conséquences économiques du départ de l'UE.
La probabilité d'un Brexit abrupt et sans accord a fortement augmenté dernièrement avec l'arrivée au 10, Downing Street du partisan du Brexit Boris Johnson. Le nouveau chef du gouvernement a promis que son pays quitterait l'Union européenne le 31 octobre coûte que coûte, même sans accord.
Mark Carney était interrogé ce vendredi 2 juillet au lendemain de la publication d'un rapport trimestriel de la Banque d'Angleterre sur l'économie britannique. Dans ce rapport, la BoE a abaissé ses prévisions de croissance à 1,3% pour 2019 et 2020, notamment du fait des incertitudes entourant le Brexit qui dissuadent les entreprises d'investir.
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