Les demandes de modifications de l'accord de divorce formulées par le Premier ministre britannique Boris Johnson sont "inacceptables" et l'Union Européenne doit se préparer à une sortie du Royaume-Uni sans accord, a averti ce jeudi 25 juillet le négociateur de l'UE Michel Barnier.
Investi le 24 juillet, le nouveau Premier Ministre britannique Boris Johnson ne cache pas ses projets. Eurosceptique fervent, pour lui le Brexit est inévitable. C'est pourquoi il a promis que cette séparation aura lieu le 31 octobre 2019, "coûte que coûte".
L'UE estime pour sa part que l'accord de retrait conclu fin 2018, après près de deux ans de négociation, est "le meilleur possible". Le Premier Ministre, au contraire, avait qualifié d'"inacceptable" l'accord de retrait négocié par Theresa May, tout en réclamant à l'Union Européenne de rouvrir les négociations sur le Brexit.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a réaffirmé ce jeudi à Boris Johnson que l'accord de divorce conclu avec le Royaume Uni était le seul possible pour l'Union européenne "Juncker s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre Boris Johnson et, après l'avoir écouté, lui a dit que l'accord de sortie est le meilleur et le seul possible pour l'Union européenne" a déclaré Mina Andreeva, sa porte-parole.
Boris Johnson "a déclaré que si un accord doit être conclu, il faut éliminer le filet de sécurité. C'est évidemment inacceptable et ne relève pas du mandat du Conseil européen", a affirmé Michel Barnier dans un courriel adressé aux représentants des 27 autres Etats membres.
Le filet de sécurité ou plutôt backstop en anglais vise à créer un territoire douanier unique. Celui-ci regrouperait l'Union Européenne et le Royaume-Uni, permettant un accès sans entrave des marchandises entre l'Irlande du Nord et les pays britanniques. C'est-à-dire conserver le principe de libre-circulation pour ce pays, qui serait coupé de l'Europe en cas de Brexit.
Pour les adeptes du Brexit, le backstop reste impensable. Ils ne veulent pas être lié à l'UE à travers cette union douanière. Car d'une part ils souhaitent un divorce total. D'autre part, le filet de sécurité les empêcherait de négocier d'autres accords de libre échange avec d'autres instances que l'Union Européenne.
La question du backstop divise. Aucun des parties ne semble vouloir se mettre d'accord sur les conditions de sortie du Royaume-Uni. À près de trois mois du Brexit promis par Boris Johnson, le no deal semble inévitable.
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