Un an déjà que le Royaume-Uni est devenu une cible privilégiée du terrorisme islamiste. Le 22 mars 2017, moins d'un an après l'attaque au camion-bélier à Nice (86 morts) et trois mois après celle de Berlin (12 morts), un homme dans son véhicule fonce sur la foule sur le pont de Westminster, très prisé des touristes. Il continue son assaut à la main, armé d'un couteau. Il poignarde mortellement un policier. En tout, l'attentat a fait cinq morts et une cinquantaine de blessés.
C'est la première attaque d'une série macabre qui a touché le Royaume-Uni cette année-là. En tout, quatre attentats en moins de six mois et tous revendiqués par l'État islamique : Manchester le 22 mai (22 morts), de London Bridge à Londres le 3 juin (8 morts) et du métro Parsons Green à Londres 15 septembre (30 blessés).
Des attaques qui se multiplient et forcent la capitale britannique à renforcer sa sécurité. Depuis, Londres donc adapté sa physionomie pour se protéger contre les risques, en particulier ceux d'une attaque à l'aide d'un véhicule.
Dès 1990, la ville a commencé à transformer son urbanisme pour davantage de sécurité avec des "cercles d'acier", explique le professeur Jon Coaffee, du département d'études politiques et internationales de l'université de Warwick.
Puis des bornes anti-collision, des barrières dissimulées sous des balustrades et des barrières en acier ont été mises en place, notamment après le 11 septembre 2001 et l'attentat dans le métro de Londres de 2005, poursuit-il.
Toujours d'après Jon Coaffee, depuis l'attaque du pont de Westminster, "de plus en plus d'espaces publics et d'infrastructures de transport ont été protégés par des blocs de béton ou des barrières métalliques".
"Des barrières et des dispositifs de sécurité temporaires ont également été déployés, comme des pointes placées sur le sol, pour tenter d'empêcher les attaques à l'aide de véhicules, lors d'événements. En outre, il y a eu un grand déploiement de policiers armés dans la rue afin de rassurer le public", ajoute-t-il.
Jon Coaffee alerte cependant sur le risque de tomber dans une paranoïa. Car ces dispositifs qui sont parfois appelés "théâtre de sécurité" "visent à donner l'impression qu'un lieu est protégé et impossible à attaquer" et qu'ils peuvent créer "une architecture de la paranoïa que les gens pourraient craindre fréquenter."
"Plutôt que de provoquer une impression de sécurité, cela met en avant la possibilité d'une attaque, induisant une sorte d'agoraphobie sécurisée. De même, un endroit très protégé pourrait devenir une cible de choix pour une attaque terroriste, compte tenu de l'importance de la prise que cela représenterait, en termes d'image, si un terroriste réussissait à pénétrer une sécurité supposée inattaquable", conclut-il.
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