Un entrepreneur milliardaire de l'industrie spatiale pour diriger la Nasa : ce profil non conventionnel ne détonnera pas dans la nouvelle administration de Donald Trump. Le 47e président des Etats-Unis a choisi Jared Isaacman pour prendre les rênes de l'agence spatiale américaine. Sa nomination devait être confirmée ce mercredi 9 avril à l'issue d'une audition au Sénat.
Âgé de 41 ans, cet homme d'affaires a fait fortune dans les paiements en ligne avec la société United Bank Card, renommée Shift4, et l'entreprise d'aviation Draken International, avec un patrimoine estimé à près d'un milliard et demi de dollars. Passionné d'aviation et d'aéronautique, il s'est distingué par un record du monde de vitesse pour un vol en jet léger autour de la Terre en 61 heures en 2009, avant de devenir le premier civil à réaliser une sortie dans l'espace à bord d'un vaisseau SpaceX dans le cadre de la mission Polaris Down en septembre 2024. Il est aussi l'un des plus grands financiers du spatial américain et collabore régulièrement avec les missions de SpaceX.
Nommé par Donald Trump en décembre dernier, Jared Isaacman devait être interrogé par les parlementaires américains sur ses liens avec l'entreprise d'Elon Musk et sa vision pour l'avenir de la Nasa. Sa position était particulièrement attendue concernant la suite du célèbre et coûteux programme lunaire Artémis, qui doit permettre aux Américains de retourner sur la Lune.
Durant son audition, Jared Isaacman a confirmé qu'il entendait donner la priorité à l'envoi d'astronautes sur Mars, conformément à l'objectif partagé par Donald Trump et Elon Musk. "Nous donnerons la priorité à l'envoi d'astronautes américains sur Mars, et en cours de route, nous aurons inévitablement les capacités de retourner sur la Lune", a assuré l'homme d'affaires devant la commission de sénateurs chargés de le confirmer à ce poste.
"Nous poursuivrons notre destinée jusqu’aux étoiles, en envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars", avait lancé le président américain en janvier lors de son discours d’investiture, sans mentionner le retour prévu sur la Lune. La planète rouge est aussi une obsession d'Elon Musk qui prévoit d'y poser sa fusée Starship dès 2026 et d'y lancer des missions habitées deux ans plus tard.
Un revirement américain dans le programme Artemis constituerait un séisme pour le secteur spatial car il implique de nombreux autres pays. Annoncée en 2017 sous le premier mandat de Donald Trump, la mission Artemis est vivement critiquée au sein du nouveau gouvernement en raison de son coût pharamineux et de nombreux retards enregistrés. Certaines voix ont appelé à sa profonde révision voire à son annulation pour réorienter les efforts vers Mars.
Questionné par les parlementaires sur les implications d'un tel changement d'objectif, Jared Isaacman a nié vouloir abandonner la Lune. Pour lui, il est possible "de réaliser l'impossible" et de poursuivre conjointement ces deux objectifs. "Si nous pouvons concentrer nos ressources, la plus grande agence spatiale du monde n'aura pas à prendre de décision binaire entre la Lune et Mars, ou la Lune avant Mars", a-t-il lancé, souhaitant que ses "filles voient des astronautes américains marcher sur la Lune".
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