Un salarié a été licencié parce qu'il refusait de prendre l'avion et ce n'était pas pour un Paris-Marseille. Un chercheur allemand avait 28.000 km à parcourir pour rejoindre la Papouasie-Nouvelle-Guinée, au nord de l'Australie. La justice lui a finalement donné raison.
Elle a estimé qu'il était dans son bon droit en choisissant de se déplacer en polluant moins pour sa mission. Ce chercheur très engagé pour l'environnement s'appelle Gianluca Grimalda. Il était embauché par l'Institut pour l'économie mondiale de Kiel, en Allemagne. Sa mission consistait à étudier les conséquences sociales de la montée des eaux en Océanie pour les populations locales. Il décide, en accord avec son employeur, de s'y rendre sans prendre l'avion, à une condition, qu'il supporte lui-même le surcoût du voyage. Plus de 70 jours de voitures, de trains et surtout de bateaux, 16 pays traversés pour faire près de 30.000 km.
Mais, à l'automne 2023, son entreprise lui demande de rentrer en urgence dans les cinq jours. Impossible sans prendre l'avion, ce qu'il refuse de faire. Il est licencié pour faute grave. Le tribunal du travail de Kiel vient d'estimer que la sanction était disproportionnée. Il a condamné l'entreprise à payer aux chercheurs de lourdes indemnités. On ne connaît pas le montant exact, mais on sait qu'une partie de cette somme, 75.000 euros, a été reversée à des associations écologistes.
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