Emmanuel Macron a plaidé le lundi 27 février pour une relation plus saine avec l'Afrique. Une transformation qui va passer par une baisse des effectifs militaires français sur place dans les prochains mois. La présence française y est de plus en plus contestée, notamment au Mali, en Centrafrique et plus récemment au Burkina Faso. Sur chacun de ses pays planait l'ombre de la milice Wagner.
"C'est un groupe de mercenaires criminels, qui est l'assurance-vie des régimes défaillants ou des putschistes, dont le rôle et la finalité est de protéger les régimes défaillants ou les putschistes et au fond, de n'apporter qu'une réponse sécuritaire à ces personnes et d'avoir des comportements de prédation sur les mines, les ressources premières, voire de violences sur les populations", a assuré Emmanuel Macron dans un discours prononcé à la veille d'une tournée africaine. "Ma conviction est que les différents États africains, y compris ceux qui se sont tournés vers cette solution de court terme, finiront pas s'en passer parce qu'elle ne sème que le malheur là où elle se déploie".
L'influence de la milice est d'ailleurs devenue plus visible en Afrique centrale. En République centrafricaine, Wagner possède 13 bases militaires. Le conseiller à la sécurité du président est un membre de cette milice, fondée en 2014 par Evguéni Prigojine. Un récent rapport estime que Wagner, arrivé en Afrique il y a six ans, est désormais visible dans 24 pays sur ce continent. Cinq pays y accueillent notamment ses activités militaires comme le Mali ou le Burkina Faso.
Au Soudan, Wagner exploite les mines et exporte l'or vers Moscou. Elle mène également des campagnes de désinformation contre l'Occident, une guerre de l'intox financée par la Russie. La milice avance plus vite en Afrique qu'en Ukraine.